Coups de coeur : Du grand libraire

y’a pas de raison

bien évidement je vais vous parler de nouveautés mais pas que. la production est telle que l’on a toujours le choix de la diversité, ce qui permet de satisfaire ses envies mais aussi de découvrir encore et toujours plein de choses surprenantes, et parfois on se rend compte que l’on a sur une étagère un ouvrage que l’on avait manqué.

C’est le cas de Yumenosoko, de Hisae Iwaoka publié par Kana dans sa collection made in. C’est l’auteur d’une série que j’aime beaucoup: La cité saturne, récit de science fiction plein de charmes; Avec ce « one shot », nous restons dans l’onirisme, une petite fille vient de s’endormir et se retrouve projetée au plus profond des rêves. Ses pas la conduise vers cette petite superette où les livreurs de rêves viennent se réapprovisionner avant de redescendre sur terre.

Elle y croise également un camarade qui suite à un accident de voiture est plongé dans le coma, il sait que sa famille attend qu’il se réveille mais une légère mélancolie le pousse à s’attarder dans ce non-monde.

C’est avec un dessin d’une finesse charmante que l’auteur nous fait rêver, il joue toute en délicatesse sur le côté éthéré de ce microcosme.

Vous pouvez retrouver son charme avec la cité saturne, tant dans le dessin que dans le contexte: l’histoire d’un jeune garçon qui débute sa carrière de laveur de carreaux d’une cité située dans la stratosphère de notre planète. Une succession de petites histoires dépeignant les portraits de ses résidents.

On change d’ambiance, toujours avec du manga, mais avec une histoire vraie cette fois:

L’affaire Sugaya, l’hisoire vraie d’un homme accusé à tort! Hiroshi Takano et Kenichi Tachibana ont réalisé une oeuvre très intéressante sur le travail de l’équipe d’enquête du programme « Action » de Nippon Television Network Corporation.

Tout a commencé avec le désir de la chaine de revaloriser le travail d’investigation du journalisme: l’idée est d’attribuer des sujets à différentes équipes qui auront une année pour présenter l’évolution d’une enquète susceptible d’intéresser le public, avec des questions d’actualité mais aussi avec des sujets un petit peu plus « brûlants ».

C’est dans cette optique que le dernier arrivé dans la rédaction, Kiyoshi Shimizu, va, à la grande surprise de ses pairs, s’intéresser au cas de Toshizaku Sugaya. Cet homme a été incarcéré pour le meurtre d’une jeune fille, mais il n’a de cesse de clamer son innocence, or d’autre cas similaires intriguent le journaliste surtout que certains ont eu lieu après la condamnation de Toshizaku.

Il va donc constitué une équipe sur laquelle il pourra compter pour s’investir à fond, des personnes compétentes certes, mais qui croiront en son sixième sens, certains de ses supérieurs ne croyant pas toujours dans la pertinence de son reportage, sauf celui qui l’a fait intégré la rédaction.

Cet ouvrage fait partie de ses exemples de détermination qui ont chamboulé d’une façon ou d’une autre le système, tout comme Say hello to Blackjack avait remodelé l’univers hospitalier japonnais et poussé à la démission plusieurs membres du gouvernement de l’époque.

Un grand merci aux éditions Delcourt pour nous présenter un tel récit.

Pour la diversité, quoi de plus varié qu’un collectif, Les requins marteaux nous proposent Rayon Frais, une anthologie de la bande dessinée suédoise.

Un petit florilège d’auteurs et d’histoires variées, de styles graphiques différents, vous avez le droit à tout: du rire, des larmes, du sexe, du sang…

Saviez-vous que certains chef de cabine dans les cinémas avaient trouvé une solution (finale) pour tous ces indésirables qui nous pourissent les salles de cinéma avec leur portables?

Et n’en déplaise à certains, on vous révèle que c’est le diable lui-même qui a créé l’univers.

Et puis pour mon petit plaisir personnel, Forest boy me rappelle agréablement le travail des frères Guedin: « Salut gérald ».

La situation s’améliore pour les requins, mais il faut continuer à soutenir cette maison d’éditions.

Pour finir, je vous présente un ouvrage qui vous incitera peut-être à vous plonger dans la série de romans du même auteur: Orcs de Stan Nicholls.

Tout comme Mignolia et d’autres auteurs, Stan souhaitait décliner son univers dans un support différent et c’est avec Joe Flood qu’il a travaillé non pas à une adaptation, mais à un récit qui s’inscrit dans son univers.

Orcs, forgés pour la guerre, publié par Gallimard dans la collection Bayou est l’histoire d’un groupe d’élite de ces petites bébêtes. L’auteur part du principe que ce sont les humains les méchants de l’histoire. Ce n’est pas nouveau que l’on raconte qu’avec leur venue, ce sont d’anciennes croyances et d’anciens peuples qui sont menacés de disparaître. Lidwine noous avit proposé un magnifique prologue à une histoire qui ne vera malheureusement jamais le jour qui allait dans ce sens: Le dernier loup d’oz.

Pour l’heure, nous suivons ce contingent qui s’est allié avec les hommes qui ont gardé une partie de leur croyances et s’opposent à ceux qui pronent l’existence d’un dieu unique.

On y retrouve le même rapport que les indiens d’Amérique qui s’allièrent avec les anglais ou les français lors de la colonisation de leur territoire.

C’est un récit complet qui peut se suffire à lui-même, mais les romans vous prolongeront votre bonheur si vous le souhaitez.

Bonne lecture.

 

 

pour petits et grands.

Quand on vous dit qu’il ne faut jamais désespérer! Les seigneurs de Baghdad, ou pour le titre original, Pride of Baghdad; voici le choix judicieux de Urban Comics pour ses premières publications, certes c’est une réédition mais combien de personnes ne connaissent pas cet album?

Brian K. Vaughan et Niko Henrichon se sont inspirés d’une histoire vraie pour nous sortir un récit très fort.

Dans la réalité, lors de la deuxième incursion américaine en Irak en 2003, un bombardement américain sur la capitale a permis à plusieurs animaux du zoo de prendre la poudre d’escampette. Parmis eux 4 lions ont erré dans les rues de la ville pendant quelques jours avant que les GI’s ne les abattent.

Dans l’album que les auteurs proposent, il faut accepter la libre interprétation des réflexions des animaux sujets à la captivité. Brian K. Vaughan le fait intelligement, et lorsque l’histoire commence avec un projet d’évasion, tous n’ont peut-être pas envie de retrouver une liberté qui est également synonyme de vie régie par les lois de la nature.

Si je vous dit d’emblée la triste destinée des ces 4 félins, ce n’est pas pour vous gâcher la lecture, cela n’est en rien gênant pour le récit, et c’est également parce que je trouve que l’album peut être mis entre les mains d’un public plus jeune, seulement l’attachement que l’on peut avoir pour les lions rend la fin plus marquante encore.

 Niko Henrichon a un dessin magnifique, très réaliste, il donne également une atmosphère toute particulière avec ses ambiances colorées et une luminosité qui colle au mieux à celle que l’on retrouve en Irak.

C’est un récit « violent » et beau à la fois, qui fait parti selon nous des incontournables, après ce n’est que notre avis.

 

Katja Centomo, Francesco Artibani, Alessandro Barbucci, Barbara Canepa, Giovanni Rigano, Pamela Brughera, Claudia Volonte, Marieke Ferrari, Daniela Vetro, Cristina Giorgilli, Bruno Enna, Paolo Campinoti, Giulia Basile, Barbara Bargiggia, Lorenzo Ortolani… Non ce n’est pas la composition de l’équipe de rugby d’Italie, ce n’est qu’une partie de tous ceux qui ont travaillé sur le projet de Monster Allergy.

Beaucoup plus de légèreté pour les aventures fantastiques d’Elena Patate. Tout commence normalement pour cette jeune fille qui emménage avec ses parents dans un quartier résidentiel. Nouvelle école, nouveaux camarades, Elena est sur un nouveau départ, mais c’est tout le mystère qui tourne autour de « l’indésirable » Zich, son voisin qui va susciter son attention.

Elle va découvrir que les monstres, les fantômes, tout cela existe à l’insu de tous et Zick apparement un garçon comme les autres a ceci de particulier qu’il est allergique à ceux-ci. Et pourtant sa maison où il vit avec sa mère n’est autre qu’une résidence « pénitenciaire » pour des créatures qui ont été bannies momentanément ou bien à plus long terme de ces cités suspendues au-dessus de nos têtes, invisibles aux humains non-initiés.

Braver l’interdit et partir pour l’aventure, rien ne saurait plus inciter notre brave mademoiselle patate à vouloir en savoir plus sur le monde de Zick.

Les 20 premiers volumes sont parus aux éditions Soleil, pour la suite: Next Gen; ce sont les éditions Le Lombard qui prennent le relai avec des albums qui compilent 3 histoires en un.

Il y a une trâme continue au fil des albums, mais chaque tome permet au lecteur d’avoir une aventure complète à se mettre sous la dent. A conseiller pour les amateurs d’aventures avec des bestioles parfois plus ridicules les unes que les autres.

 

Encore une occasion de rigoler avec ce qui fait peur: Ghostopolis; de Doug TenNapel dans la collection Milady graphics des éditions Bragelonne.

C’est l’histoire de Garth, un jeune garçon vivant seul avec sa mère (lui aussi), il est ateint d’une maladie héréditaire et est légèrement désabusé face à la fatalité de son destin.

C’est également l’histoire de Frank Gallows, une espèce de fonctionnaire chargé de récupérer les fantômes fugueurs, une espèce de mixe entre ghostbusters, blade runner et men in black, mais dans une version « fatigué ». C’était pourtant un agent brillant, mais il a tendance à se laisser aller, et sa nonchalance va l’amener à précipiter par erreur le jeune Garth dans le monde des morts.

La sécurité de l’enfant étant en jeu, les supérieurs de Frank préparent une expédition de secours, le laissant de côté pour son incompétence répètée de ces derniers temps. Il va donc se débrouiller seul pour réparer ses erreurs et prendre la route de Ghostopolis.

Pendant ce temps Garth fait ses premiers pas seul dans cet univers étrange, Seul? pas vraiment, c’est jûché sur son fidèle destrier « côtelette » qu’il parcourt un monde lui réservant plein de surprises.

Merci à Doug TenNapel pour son récit « de l’autre côté du miroir », une histoire faisant la part belle à l’imaginaire.

 

 

2 livres pour prendre les armes, 2 livres pour rire aux larmes + 1 bonus

A l’approche des éléctions, est-il bon de vous proposer des ouvrages qui traitent de révolution? Sans hésiter, oui. On a eu dernièrement le sublissime Scarlet de Bendis et Maleev, mais dans les toutes dernières parutions voici 2 ouvrages intéressants.

Un nouveau titre dans la collection Rivages/Casterman/Noir: Les amis de Pancho Villa de james Carlos Blake adapté par Léonard Chemineau et mis en couleur par Scarlett Smulkowski et sophie Dumas. Pourquoi tous les citer, alors que l’on vous parle rarement des coloristes? Peut-être par oubli habituellement, ou pour avoir moins de noms à mettre dans l’article très certainement. Pour l’heure, Viva Zapata, non je déconne, Viva Pancho Villa, ou Viva Villa comme le disait si bien Serge Gainsbourg. Rodolfo Fierro alias Le Boucher a été l’un des généraux de l’armée du Révolutionnaire Pancho Villa. Zapata au sud, lui au nord, ils vont isoler et destabiliser le gouvernemnt alors en place, mais leur allié d’hier Carranza devient l’ennemi de demain.

Voici l’histoire de la révolution méxicaine, de cette armée de paysans qui réussit à voler plusieurs trains gouvernementaux, leur permettant de se déplacer en nombre et rapidement. Rivalisant d’audace, ces révolutionnaires ne sont pas des héros sans tâche, on vous les montre braillards et ripailleurs, des hommes portés par la passionaria avec ses bons et ses mauvais côtés.

La mort est partout, par les victimes et les bourreaux, mais rappelons l’engouement de ce pays qui la fête si dignement, pour eux c’est une compagne qui reste à vos côtés, fidèle mais fatale.

Félicitations à Léonard Chemineau qui voit publié son premier album l’année de ses 30 ans.

Révolution toujours, en décembre 2010, il y avait l’évènement majeur à suivre. lequel?

Ceux qui répondent l’élection de Miss France, ou bien le Téléthon, sont priés de sortir et en silence je vous prie.

Ceux qui par-contre ont dit unanimement « L’ouverture de La Mystérieuse Librairie Nantaise », vous pouvez rester, mais je reconnais ma faiblesse devant la flatterie. Non ce n’est pas ça non-plus.

 La bonne réponse misérable vermisseau, était la chute de Ben Ali, ce soulèvement tunisien précurseur des évènements à travers le Moyen-Orient. Tout n’est pas fini pour autant, la Tunisie, l’Egypte, la Lybie, la Syrie… Ils continuent tous à faire parler d’eux et pas pour nous envoyer une carte-postale pour nous dire que tout va bien et que les enfants s’amusent comme des petits fous.

Bref, Eric Borg et Alex Talamba, abordent l’évènement au travers du regard d’un jeune homme, le meilleur ami de celui qui a très certainement été un des éléments les plus déclencheurs: Mohamed Bouazizi, qui s’immola le 17 décembre et mourru de ses blessures à 26 ans le 4 janvier 2011.

Sidi Bouzid Kids, dans la collection KSTR de Casterman est l’histoire de notre société, de ces phénomènes qui se répètent à travers le monde, que ce soit dans une dictature ou bien une démocratie, la précarité et la misère pour le peuple, l’argent et le déni pour les puissants. Seulement pour ceux qui ont tout perdu ou bien n’ont aucun espoir de gagner quoique ce soit, plus rien ne les retient de dire ASSEZ!

Pour tout l’aspect descriptif de l’évènement, les auteurs nous donnent un petit dossier à la fin de l’ouvrage, sur les personnages mais également sur des éléments qui ont aidé à ce qu’il soit médiatisé et prenne cette ampleur.

Génération Révolution, je crois que c’était le titre d’une minute à la fin du journal d’ARTE fin d’année dernière qui revenait chaque jour sur l’un des pays du proche-orient qui avait vécu des bouleversements dans l’année écoulée. Et bien, j’y ai trouvé le même intérêt à lire cette histoire, qu’à regarder ces reportages.

Bon, dans toute bonne guerre, révolution, période de troubles…ou d’éléction présidentielle, il est toujours bon de garder le sens de l’humour et de se détendre un peu.

Connaissez-vous le terme Strip en bande-dessinée? c’est une histoire en quelques cases (3, 4, 6…) souvent humoristique, ce genre de narration n’est pas si évident qu’il en a l’air.

Qui n’a pas rêver de ces terres de légendes, avide de rêves et de conquêtes, qui n’a pas voulu voir ses pas, le guider vers le pays maya à la recherche et la découverte des mystérieuses… aventures de Christophe Colomb qui, comme le remercie Lénaic, l’auteur de sa biographie parue chez Le stylo  bulle éditions, sans lui, ben oui, on n’aurait pas eu les mystérieuses cités d’or et son fameux condor tout en or.

Ce sympathique album de la collection Tire-ligne revisite en petites séquences le voyage du découvreur qui n’a pas donné son nom à l’Amérique.

Voici une bien singulière et sympathique vision de celui qui n’a pas donné son nom au continent de l’ouest, de son départ jusqu’à son retour « triomphale », en passant de la convivialité de la vie à bord aux premiers contacts avec les autochtones: c’est en tout point un choc de cultures.

 

C’est du très grand, très bon, je me suis vraiment marré avec Le bus de Paul Kirchner aux éditions Tanibis  une simple idée, un homme qui prend son bus. Une infinie possibilité d’histoires s’offre à vous.

L’album est en noir & blanc, ce qui freine parfois certains lecteurs, mais pour la petite touche hypnotique que cela amène avec un décor répétitif qui devient vite familier, les gags s’en trouvent vraiment mis en valeur. Paul Kirchner fait preuve d’ingéniosité, il joue avec son personnage, son thème, son décor et avec l’idée.

 Un petit air de Scènes de la vie de banlieue de Caza, un soupçon de Marc-Antoine Mathieu et une touche de Eisner. Bon c’est peut-être exagéré, mais c’est bon et ça détend.

Dans l’univers du strip, le chevelu et moi-même vénérons Franck Cho et son univers complètement alluciné de Liberty Meadows qui fut publié en France sous le nom de Psychopark par les éditions Vents d’Ouest. Nous espèrons toujours une éventuelle réédition pour le représenter en magasin.

 Liberty Meadows est un asile pour animaux atteints de troubles psychiatriques plutôt typiquement humaines. Dean, un cochon ex-masquotte d’une équipe de football américain universitaire est là pour désintoxication d’alcool et de tabac, il a quelques problèmes également avec sa méthode de séduction. Leslie est une grenouille taureau mâle hypocondriaque. Ralph est un ours nain qui s’est échappé d’un cirque où il était ours-canon. L’ingénu Truman, canard de son état, accompagné de son fidéle Oscar, véritable saucisse à pattes. Sans oublier toute l’équipe soignante et l’auteur qui intervient pour les interludes (sous la forme d’un singe).

 

 

Dans l'ombre de Charonne, Une métamorphose Iranienne, Furari, Kililana song, L'homme qui n'existait pas, Nobrow

Préfacé par Benjamin Stora, Dans l’ombre de Charonne, de Désirée et Alain Frappier, est le premier ouvrage des éditions Mauconduit, et pour une première, ils frappent fort, comme les CRS dans l’histoire abordée dans l’ouvrage.

Ceci est le témoignage d’une femme qui se trouvait dans la bouche du métro Charonne à Paris lors des événements en marge de la Guerre d’Algérie. Toujours d’actualité, car également longtemps passée sous silence, c’est toujours un sujet qui nous fait découvrir une part de l’histoire récente de notre civilisation et qui nous touche particulièrement.

Bien qu’elle n’ait jamais voulu aborder le sujet tout au long de sa vie, c’est sur un lit d’hôpital que notre narratrice s’est confiée. N’y voyez pas là une confession honteuse (quoique, mais je vais y venir), mais un partage d’une expérience encore vive dans son esprit.

Pourquoi pourrait-elle se sentir honteuse ? Peut-être parce que les médias ont relayé l’information de telle manière à l’époque, ainsi que les organismes gouvernementaux, que personne ne prennait au sérieux les témoignages de ceux qui s’y trouvaient, surtout lorsque l’on est encore une adolescente sensée être à la maison plutôt que dans la rue.

L’album présente un trombinoscope des victimes, des extraits des journaux de l’époque, un tract du syndicat des travailleurs de chez Renault… que ce soit sur le fond comme sur la forme, c’est un très bon bouquin.

Félicitations et Bon vent, Belle mer pour Mauconduit.

Restons dans le récit avec Mana Neyestani, l’auteur d’ Une métamorphose Iranienne aux éditions çà et là, son histoire s’est déroulée au cours des cinq dernières années, ce qui n’est pas pour rassurer. Dessinateur de presse en Iran, Mana s’était tourné vers les magazines jeunesses, pensant ainsi pouvoir continuer son métier loin des soucis politiques de son pays.

Imaginez-vous d’abord témoin, en direct dans les médias, d’émeutes rassemblant de plus en plus de monde, tout cela à cause d’une de vos parutions, d’un simple mot dans une bulle que vous veniez juste d’ajouter à tout le travail de votre carrière. Ce simple mot est accusé de stigmatiser une partie du peuple irannien, ce qui amène les autorités à votre porte et vous conduit en détention dans un centre réservé à ceux qui menacent la sécurité intérieure.

Voici le témoignage de Mana Neyestani, son emprisonnement, les interrogatoires. Un récit très intéressant.

Quand on tombe sur une perle, il ne faut pas la lâcher, et les éditions Casterman ont presque l’exclusivité sur les oeuvres de Jirô Taniguchi. Si ceux publiés dans la collection Sakka (sur un format plus standard pour du manga et dans le sens de lecture original) ont toujours un accueil mitigé de la part du public, la collection Ecritures propose encore un ouvrage pour un public curieux de la culture Japonaise et amateur de lenteur.

Furari, c’est l’errance d’un géomètre cartographe dans l’ancien Tokyo, le regard d’un homme chargé de figer cette ville à un moment donné de son histoire sur une carte, mais de préparer également son aspect de demain. Il prend ses mesures à chaque pas, et mesure les changements que son pays subit pas à pas. Les temps changent, les saisons se succèdent, c’est un personnage posé et délicat qui vous invite à le suivre et à observer.

Dans la lignée de L’homme qui marche, Le promeneur, Le gourmet solitaire. A savourer lentement.

Un album avec un très fort potentiel pour vous séduire: Kililana Song, de Benjamin Flao chez Futuropolis. C’est une première partie, certes il faudra attendre la suite, certes les éditeurs donnent toujours l’impression de jouer avec nos nerfs et nos portes-monnaie et encore certes l’histoire est tellement bien que vous allez amèrement regretter de ne pas savoir ce qui va arriver au petit Naim. C’est dans son univers que Benjamin Flao vous entraîne avec son dessin magnifique. Son trait donne vraiment l’épaisseur nécessaire à ce récit africain. Le jeune homme n’a de cesse de fuir son frère qui souhaite le voir filer droit à l’école, mais Naim préfère traîner dans les rues. Avec ses camarades, ils observent la vie de leur ville au rythme des visites des touristes ou bien de celui des consommateurs de Qat. Ses pas vont le mener à croiser un capitaine en mal d’armateur et bien dans la mouise, des ex-patriés français qui s’enlisent dans les stéréotypes, un vieillard détenteur d’un savoir ancestral qui aborde sereinement son ultime combat face au monde moderne représenté en l’occurence par des promotteurs immobiliers, et tant d’autres encore.

Un album magnifique qui fait l’unanimité parmi nous, des fresques somptueuses, un dépaysement assuré.

Toujours chez Futuropolis, L’homme qui n’existait pas de Cyril Bonin. Le même auteur nous avait proposé l’année dernière chez le même éditeur une somptueuse adaptation du roman de Marcel Aymé: La belle image. Le dessin collait superbement au texte simple et touchant avec une atmosphère sympathique de proximité avec le personnage principal.

Dès lors, voilà mon bémol, L’homme qui n’existait pas a le même charme graphique, le personnage qui perd toute tangibilité et visibilité n’a plus que le lecteur pour témoin. Son attention va se porter sur cette jeune actrice, étoile montante du cinéma français, qui ne va avoir de cesse de le rendre plus curieux encore. Tant de questionnements et tant de temps pour chercher les réponses.

Je ne le traite pas de « redite », seulement La belle image était peut-être encore trop frais dans ma mémoire pour lui trouver le charme qu’il mérite. Il faut reconnaître à Cyril Bonin que les transitions, les effets, le jeu sur la luminosité,  en font un récit qui a tout son sens sous la forme d’une bande dessinée.

Les éditions Nobrow sont de retour en librairie avec leurs ouvrages atypiques, que se soit par le fond comme par la forme mais aussi par le format.

30 cm de large pour 52 cm de haut, si c’était un schtroumpf, cela ferait un gros schtroumpf, mais ce n’en est pas un, ce sont les dimensions de Big Mother de Sam Vanallemeersch, le volume 2 vient de sortir.

C’est un patchwork monstrueux de personnages de notre société, les scènes se succèdent et s’emmêlent sur de grandes doubles pages ou bien sur ces 4 grandes cases qui occupent votre espace visuel.

Vous en avez pour de très longs moments d’attention à porter sur cet ouvrage, à vous de gérer votre vie sociale pendant ce temps.

Il n’a pas que de la couleur à foison, vous pouvez également admirer ses noirs & blancs, à vous de savoir si vous désirez entrer dans l’univers de l’auteur, son délire, son labyrinthe…

Il ne faut pas croire, on ne vous collera pas un examen surprise à la fin de votre lecture, le plus simple est d’accepter de s’immerger et de se poser la question après: « est-ce que j’en suis sorti indemne ».

Big Mother de Sam Vanallemeersch.

 

Restons dans les formats qui sont difficiles à caser sur nos étagères, voulez-vous.

Ne vous fiez pas aux apparences, sous ses airs discrets et ses 14 par 23.5 cm, il prend toute son assurance et se déploie de tous ses 138 cm, faites place à Chute et ascension de Micah Lidberg.

Pourquoi une bande dessinée qui prend des airs de frises chronologiques, parce que l’auteur nous offre une fresque de l’évolution de la vie sur terre.

Je rappelle que lorsque je dis que l’auteur « offre », ce n’est qu’une expression, il ne faut pas prendre au premier degré toutes les bétises que je peux dire à la minute.

Que dire si ce n’est que vous allez en prendre plein les mirettes, et dès que vous aurez fini un côté, vous le retournez et c’est reparti pour un tour. Nobrow est une maison d’édition anglaise que l’on est bien content de pouvoir trouver dans le réseau de distribution français.

Tout est dans le détail pour Dimanche de Jon McNaught, pas plus grand qu’un livre de poche. Si vous regardez attentivement l’image jointe, la couverture est remplie de maisons.

C’est une petite histoire de dimanche, de nonchalance, d’observation, de contemplation… et de télévision, y’en a qui ont du mal à s’en passer. Les nuages passent mollement au-dessus de la maison, les oiseaux migrent, le voisin fait du vélo…et se casse la gueule. On a quand même de la chance, il ne pleut pas.

Pour les amateurs de minutie à la Chris Ware, à la Swarte, imaginez un peu, ce mec est capable de vous mettre 26 cases de bande dessinée sur un espace de 11 cm par 17.

Ce genre de petit bouquin ne paye jamais de mine, on a l’impression qu’il ne s’y passe rien, et en fin de compte on y trouve plein de prouesses graphiques, de sensibilité et d’humour.

Que vous dire de plus si ce n’est qu’il est toujours bon de faire ce métier et de vous parler du travail des autres.

L’année dernière, j’ai peut-être poussé un peu trop fort les éditions ManoloSanctis, puisqu’elles sont sorties du réseau de la librairie. Alors si je dis vive Mauconduit et vive Nobrow, ce sera pas trop fort pour ne pas réveiller les voisins.

 

 

Le grand libraire ou l’art et la manière de mettre en avant des oeuvres que vous ne pourrez peut-être jamais lire

Avec un titre comme ça, je vais encore me faire des amis, mais nous ne sommes pas là seulement pour vous vendre des livres mais également un peu de rêve (cela tombe bien car j’en parlerai un peu plus loin). Cette fois, il s’agit de 4 auteurs que je souhaite faire découvrir pour ceux qui les ignorent: Neil Gaiman, Dave McKean, David Mack et Yoshitaka Amano.

Pourquoi ? parce que !

Non, sans déconner, le jour où je dois me séparer de mes bouquins, leurs oeuvres seront les dernières qui resteront sur l’étagère, avec celles d’Alan Moore mais qui n’est pas à l’ordre du jour. Tous les quatre sont des acteurs de la Bande Dessinée mais pas que…

Neil Gaiman, écrivain Talentueux, est le genre d’homme avec une culture grande comme ça, et plutôt que d’épater la galerie, il la partage avec tous ceux qui veulent bien lire ses oeuvres.

En livre : il est entr’autre l’auteur de Neverwhere, American Gods, Coraline, Stardust, Anansi Boys, L’étrange vie de Nobody Owens, Miroirs et fumées, De bons présages, Pas de panique … il touche à tout, romans, essais, science-fiction, jeunesse…

En albums jeunesse: Le jour où j’ai échangé mon père contre 2 poissons rouges, Des loups dans le mur, Mister Punch

En comics: Black Orchid, Marvel 1602, Les éternels, Sandman, Valentine, Signal bruit

Certaines de ces oeuvres se sont même vues déclinées sous formes de films ou sonores.

Dave McKean, un éternel collaborateur de Neil Gaiman, aussi bien bien pour les histoires adultes que pour la jeunesse, c’est un maestro de l’expression graphique sous toutes ses formes, dessin, photo, collage…

Parfois il se « contente » de ne faire « que » les couvertures, comme pour Sandman, mais cet artiste conjugue l’art graphique et la narration.

Le chevelu et moi-même regrettons de ne pas avoir pu présenter en rayon son album Cages, paru chez Delcourt et non disponible actuellement. Cet album monstreux par son nombre de pages, l’était également par la richesse graphique, toutes les couvertures de la publication américaine étaient réunies rien que pour vos yeux. L’oeuvre commençait par trois poèmes puis le récit à proprement parlé était un recueil de plusieurs portraits des résidents du même immeuble en plein centre d’une grande cité américaine avec toute la moiteur de l’été.

Dans leur collaboration récemment rééditée, Signal to noise, un projet réalisé pour un magazine New-Yorkais qui eu le droit à une version sonore.

Assez représentatif de l’étendu de son talent, Echos graphiques est disponible (lui !), toujours chez Delcourt. Ce sont de courts récits illustrés par le maître Himself, on peut découvrir qu’il n’a pas qu’une seule corde à son arc, mais qu’il a carrément sorti une harpe pour plus d’efficacité.

 

Yoshitaka Amano, considéré par ses pairs comme le plus grand illustrateur du monde, quasi inconnu du grand public, quelques millions de joueurs connaissent son travail sous la forme du cultissime Final Fantasy, Charac-designer de la plus plus grande majorité des épisodes, il a dessiné les personnages, les décors et toutes les créations méchaniques, citadines….

Il est également connu pour son personnage de film d’animations: Vampyr Hunter D., deux longs métrages mettent en scène ce personnage charismatique, une adaptation manga, reprenant ces histoires est traduite en francais, mais seules les couvertures sont de l’artiste.

Ses travaux sont l’objet de beaucoup de traductions, mais malheureusement peu par chez nous, et ceux qui nous ont acheté son art-book publié par les éditions Soleil l’auront fait à temps car l’ouvrage est maintenant en arrêt de commercialisation.

Il a illustré des oeuvres aussi variées que Guin Saga, roman d’Héroic-Fantasy, que La Flûte Enchantée, l’opéra de Mozart (accompagné du quatuor Wolfgang). Il s’essaye aussi bien au récit jeunesse qu’aux essais autour de l’art du bondage au japon.

Neil Gaiman collabora avec lui pour un récit dans l’univers de Sandman, après qu’ils découvrirent tous deux la similarité avec un texte japonais.

 

David Mack n’a pas collaboré avec l’inévitable Neil Gaiman, pas que je sache en tout cas, mais c’est un artiste de la même veine que Dave McKean. Il conjugue dessin-photo-découpage-montage-collage. Ses dessins peuvent très bien être dans un style des plus classiques pour du comics de super-héros, mais lorsqu’il travaille librement vous avez le droit à des aquarelles subtiles ou des plus complexes.

C’est également lui qui écrit ses histoires, étant libre de monter l’histoire et la mise en page comme bon lui semble. Vous voilà avec des ouvrages à tourner dans tous les sens pour suivre le texte qui se contorsionne sur la page.

Son oeuvre magistrale reste Kabuki, qui n’a même pas fait l’occasion d’une traduction complète en France, mais on peut espérer qu’un jour ce soit le cas.

Il a travaillé pour les éditions Marvel pour les titres: Daredevil, Alias, White tiger

Marvel 1602, Neil Gaiman nous pond un scénario nous plongeant dans le contexte ou les super-héros apparaissent quatre siècles plus tôt, la technologie n’étant pas la même, cela engendre quelques subtilités d’adaptation des personnages.

Ce genre de récit nous également amené des collections comme Marvel NOIR, les actions se déroulant pour le coup dans l’Amérique des années 30-40.

 

Sandman est un projet qui a mis des années avant d’en voir la fin. Un grand nombre d’artistes ont collaboré à la mise en image de ce récit racontant l’histoire de Dream, le maître des rêves. Immortel, lui et ses frères et soeurs furent les premiers et sa soeur Death sera la dernière de l’existence.

Dream, Death, Destiny, Despair, Destruction, Delirious, Desire.

Bien que l’éditeur Delcourt vous présentait les ouvrages comme des albums que l’on pouvait aborder librement dans n’importe quel ordre, il est préférable de lire les 12 volumes dans l’ordre, bien entendu lorsque ceux-ci seront de nouveau disponibles.

 

 Voici un petit exemple du travail de Monsieur Yoshitaka Amano, pour Sandman justement.

 

 Donc, restez attentif, si jamais vous croisez ce chat, je vous conseille vivement d’y risquer vos doigts.

Le jour où j’ai échangé mon père contre 2 poissons rouges, où les péripéties d’un petit garçon, qui après avoir échangé son père contre 2 poissons rouges, est dénoncé par sa petite soeur à sa mère qui lui somme de le récupérer. Ce ne sera pas une mince affaire, car le-dit papa est passé de mains en mains contre toutes sortes d’objets, c’est beau le troc!

Normalement Delcourt l’annonce comme disponible, normalement. Si un jour vous voulez devenir libraire, oubliez vos certitudes.

 

Et pour finir, un petit (tout petit) exemple du travail de David Mack pour Kabuki, si celui-ci est réédité un jour, il y a de très fortes chances pour que je vous le colle entre les mains si vous passez à la librairie.

La prochaine fois, promis, je parle de livres que vous pourrez lire ou vous procurer facilement.

 

Il fait un temps de comics

Cela a parfois du bon un peu de changement, et avec les petits chamboulements éditoriaux de ce début 2012, les éditeurs mettent le paquet sur les nouveautés mais également en ce qui concerne les rééditions. Pour cette fois, je vous parlerai d’une nouveauté, dans le genre polar urbain sur fond de crise de la société moderne, et de deux récits réédités : du super héros mais version Alan Moore, et de l’aventure sur fond de guerre de cessession .

Accueillons tous ensemble la nouvelle dans la classe, elle se nomme Scarlet, comme m’am scarlet dans Autant en emporte le vent, mais avec quelques décennies de combats des mouvements féministes de différence. Brian Michaël Bendis & Alex Maleev, un duo d’enfer pour des récits urbains, vous entrainent dans les rues les plus sombres, vous présentent les ripoux du quartier, les dealers, les proxénètes… mais également ceux qui vivent dans ces quartiers et dont tout ce voisinage est le quotidien.

Scarlet est une de ces résidentes, indignée!

Indignée, et avide de vengeance, le monde fait mal, est complètement injuste, et ce n’est pas son petit-ami qui s’est mangé une balle dans la tête par un flic en pleine crise de manque qui lui dira le contraire. Comme dans Kill Bill, l’héroïne s’adresse à celui ou celle qui suit son histoire, seulement Scarlet vous incite à être réactif. Vous devez comprendre son parcours, comment une jeune femme ordinaire en est arrivée à brandir un flingue surmonté d’une lunette de visée, juchée en haut d’un building en plein Portland.

B. M. Bendis est vraiment doué pour ce genre de récit et A. Maleev possède une patte graphique qui donne vraiment du corps aux oeuvres aux quelles ils ont collaboré: Daredevil, Alias (rien à voir avec la série télévisée), Halo

Scarlet: une série qu’elle est bien!

Parue chez Panini.

Avant de parler des rééditions, avez-vous lu? ou pour le plus grand public, vu? Les Watchmen, FromHell, V pour Vendetta, La ligue des gentlemen Extraordinaires???? je ne vous demande pas si vous connaissez les deux versions et ce que vous pensez des adaptations, mais dans chacun des cas, les idées d’Alan Moore ont tout de même été abordées à chaque fois.

 Oui, c’est ce sympathique et jovial jeune homme, LE Alan Moore, celui qui a écrit les histoires que je vous ai citées jusye avant, et pour notre plus grand bonheur, tant d’autres choses.

Les éditions Soleil rééditent d’ailleurs ses récits courts, anciens, science-fiction, fantastique, horreur… Les archives vous sont ouvertes.

Dans toute sa production, et je ne parle que des bandes dessinées, Alan Moore s’est amusé à redéfinir les codes du récit super-héroïque avec des séries comme Suprême (une relecture de Superman comprenant l’évolution graphique du personnage au fur et à mesure des générations), Prométhéa, une jeune étudiante enquète sur un personnage énigmatique apparu à différentes époques et dans différents contextes, le principe du récit pour vous donner juste la base: le simple fait d’enquêter, de parler, de véhiculer l’idée d’une super-héroïne, déesse… lui donne corps, du coup notre étudiante devient la nouvelle incarnation de Prométhéa. Tom Strong, est un savoureux mélange de pastiche de Batman et Superman, le super-héros, sa compagne, son enfant, son chien, son majordome (singe bionique bien sûr), vous y retrouvez tous les classiques du genre: le super-héros moyen que toute mère aimerait comme gendre, tellement il est poli, tellement il est propre sous les bras.

Pour l’heure, merci à Urban Comics de représenter au grand public Top 10, une collaboration entre Alan Moore et Gene Ha, publiée aux « States » par ABC Comics, collection de Wildstorm, filiale de DC, la maison d’éditions qui nous a proposé: 100 bullets, D.M.Z., Y le dernier homme, Constantine (hellblazer), Sandman, Preacher

Quelle est l’idée qui a germé dans le cerveau de notre génie de service?

Face au phénomène de société des séries télés, et du côté des américains, l’attachement du grand public pour une série, un groupe d’acteurs, tout phénomène qui aboutit au même résultat: des séries qui traversent les générations, mais pas au travers des rediffusions, tout simplement parce que la série ne s’est pas arrêtée entre temps. Et quelle série marche le mieux? La série policière! Alors une histoire de flics de quartier, c’est le carton.

Et le côté super-héros? Où est-il? C’est le plus beau, dans Top 10, tout le monde est doté de pouvoirs, et pour les questions du quotidien, vous pouvez règler le problème d’invasion de souris galactiques dans l’appartement de mamie, par l’intervention de votre chat inter-stellaire.

Alan Moore a ceci de commun avec Neil Gaiman, Terry Gilliam, avec une idée de base toute simple, ils vous bouleversent avec des récits incroyables.

 

Pour finir, la deuxième réédition que je souhaitais vous présenter: Rose et Isabel, de Ted Mathot aux éditions Akileos.

Rose et Isabel, ou comment rétablir la « vérité », les plus grands guerriers de tous les temps ont, à 99%, été des femmes, et comme l’égo de certains en prendrait un sérieux coup, on a préféré taire ce petit état de fait. Une petite préface au début de l’album vous en touchera deux mots.

Notre histoire se déroule pendant la guerre de sécession aux états (par-encore-)unis d’amérique, nos deux héroïnes voient leurs frères s’engager dans l’armée et partir au combat. Seulement, elles savent que depuis toutes petites, elles ont toujours eu plus d’assurance et toujours le dessus dans les jeux de bagarre. En gros, elles n’ont aucune confiance dans le fait qu’ils rentreront tous indemnes, Rose, au caractère plus trempé, tient tête à ses parents, et entraîne au milieu de la nuit sa soeur à la poursuite des jeunes recrues.

Encore une fois, je n’ose en dire de trop sur un ouvrage qui mérite une certaine ignorance, de l’histoire, mais aussi des idées traitées et sous quelle forme.

Akiléos est une maison d’éditions qui nous a proposé beaucoup de comics alternatifs, principalement en noir & blanc, du polar au fantastique, et parfois des histoires à l’humour déjanté. Voici une belle occasion pour ceux qui l’ignorent, de découvrir leurs publications.

En direct du plus beau coin du monde, à vous les studios.

 

 

Masterpiece comics, la bande dessinée prend d'assaut la littérature

Voici une nouvelle anti-sèche pour les examens de littérature, elle est tellement voyante que les examinateurs n’y verront que du feu, exceptés bien évidemment celles et ceux qui auront eu recours à la même méthode. Ce que l’on attend de vous, c’est que vous reteniez l’essentiel d’une oeuvre, et il existe un recueil de certaines des oeuvres majeures de la littérature mondiale, le petit côté parfois rébarbatif de ces oeuvres vous a peut-être dissuadé d’y mettre le nez. Et bien R Sikoryak a la solution au problème, c’est la façon dont on aborde le sujet qui est importante, et quoi de plus captivant pour nos cerveaux dissipés qu’une Bande Dessinée.

 

Voyez-les, tels une équipe de super-héros, voici que débarquent W. Shakespeare, A. Camus, Dosttoïevski, l’une des soeurs Brontë… La Bible, l’Enfer de Dante, Le Portrait de Dorian Gray, L’Etranger… une telle diversité est à votre portée, et vous aussi vous pourrez vous la péter en soirée en ramenant votre science.

 

Quelle diférence avec son prédécesseur: Mes hommes de lettres de Catherine Meurisse?

Et bien, dans le rôle de Dorian Gray: Little Nemo; dans celui de Mephistopheles: Garfield; L’étranger (de Camus): Superman et beaucoup d’autres guess stars des classiques de la bande dessinée américaine.

C’est donc un livre qui conjugue un grand nombre d’intérêts, de patrimoine, d’humour, de philosophie, d’apprentissage du tricot, d’initiation à la mécanique, que sais-je encore, si ce n’est que vous rirez, vous pleurerez,  vous vous blottirerez près de la cheminée avec sa lumière et sa chaleur rassurante.

Ce petit ovni vous est proposé par Vertige Graphic, la maison d’édition qui donne également des cours d’aérobic (désolé, c’est la première rime qui me vient à l’esprit).

Masterpiece Comics, la bande dessinée prend d’assaut la littérature.

3 nouveautés, 3 mangas, 3 genres différents… mais 1 surtout qui sort du lot: Punpun!

Pour ce début 2012, je reconnais que je mets en avant le manga, mais c’est uniquement pour continuer à vous ouvrir d’autres voies de lectures, tout comme Walking Dead a amené un nouveau lectorat vers le comics, Les Gouttes de Dieu, Bride Stories ou encore Pluto ont fait de même ces derniers temps pour la BD nippone. Bonne nuit Punpun est de ces histoires insolites qui pourront rendre curieux plus d’un lecteur, mais sachons maintenir le suspens, je le chroniquerai en dernier, bon juste un petit visuel alors:

Mon dieu que de jaune, en voilà une belle collection qui se repère de loin sur l’étagère, et peut-être même dans le noir, je n’ai pas essayé. Tous les albums auront une couleur bien distincte, mais ce n’est pas ça qui fait l’originalité de la série.

 

Bon, y- a-t-il une raison particulière à voir débarquer des Westerns à la sauce nippone en ce début d’année ? Toujours est-il qu’après Peace Maker, nous avons le droit à The Arms Peddler, de Kyoichi Nanatsuki au scénario et Night Owl au dessin publié par Ki-oon pour la France.

Ne soyez pas étonnés, cette histoire se déroule dans un contexte mélangeant allégrement les genres : pour le côté S.F., il y a quelques traces des vestiges de notre civilisation ou équivalante : quelques antennes satellites géantes éparses au sol çà et là, la cargaison d’armes de notre marchande itinérante est issue des dépôts découverts ensevelis après un cataclysme (apparement cela a dû nous pêter à la g….e). Comme dans Mad Max ou encore Hokuto No Ken et autres mondes survivants, nous avons droit à nos bandes de pillards se déplaçant en véhicules motorisés sur-armés, de flingues cotoyant les arbalètes, le tout manipulés par des hommes tous plus patibulaires les uns que les autres avec une prédilection pour deux tendances capilaires, c’est crâne rasé ou chevelure hirsute.

Les amateurs d’Héroîc Fantasy ne seront pas en reste, on y cotoie nécromanciens et autres zombies associés, créatures mi-homme mi-bête, légendes guerrières et dogme chevaleresque.

Nous allons suivre deux personnages principaux, Sona Yuki, un enfant seul survivant du massacre de sa famille, qui se voit offrir une gorgée d’eau salvatrice, mais fatale dans le sens où lorsque l’on vous sauve la vie, elle appartient dorénavant à celui ou celle qui a fait le geste. En l’occurence Garami, marchande d’armes, personnage empli de mystère et de morale douteuse de prime abord, Sona va donc parcourir les paysages dévastés, au service de cette femme avec pour seul but de se venger du chef  des bandits responsables de la mort de ses parents : Hydra.

 Les histoires se succèderont, plusieurs petits récits permettant toujours de vous dévoiler au fur et à mesure des indices sur la personnalité troublante de Garami.

Dans chaque tome, on aura le droit à deux ou trois histoires, avec bien sûr une fin à vous laisser en haleine et avide de savoir ce qui va suivre.

The Arms Peddler est peut-être un chouïa violent (on a vu pire), mais avec ses petits côtés moralisateurs et nobles d’esprit, mais c’est le genre d’histoire à la Cowboy Bebop ou Trigun.

Un tome paru, le deuxième sortira mi-avril.

 

Le manga suivant est déjà un poil plus amoral et légèrement, mais très légèrement, plus trash. Je vous présente: Waltz.

Il est publié par Kurokawa, et les auteurs: Kotaro Isaka & Megumi Osuga.

Le jeune protagoniste de notre histoire est tellement désabusé, qu’il en a même décidé d’oublier son nom, pour ce que cela sert selon lui, depuis l’école il est en marge, l’imminence et l’impartialité de la mort ne lui conférant aucun désir autre que l’immédiateté du moment et l’intensité des émotions.

Avec un caractère pareil, on se doute vite que son nombre d’amis avoisine le zéro, et ses relations professionnelles en tant que tueur à gage laissent également à désirer, son caractère impulsif le poussant à éliminer le commanditaire en même tant que la cible lorsque vous ouvrez les premières pages du manga.

Mais, car il faut un « mais », dans sa difficulté de survivre au quotidien, un personnage énigmatique (encore un!? c’est dingue le nombre de personnages énigmatiques que l’on trouve dans ce genre d’histoires) va venir lui faire « une offre qu’il ne pourra pas refuser ».

Il s’en suit un test d’aptitudes à la Nikita, avec le même genre de petites difficultés surprises de dernière minute. on y retrouve le cynisme d’un Hellsing, un bon petit manga pour public perverti.

Revenons à notre Punpun, voulez-vous.

 

Que vous dire, si ce n’est que je compte vous donner envie de le lire sans vous en dire de trop pour garder un maximum d’impact. Tiens, une deuxième couverture peut-être

Les infos de base:

L’auteur, Inio Asano.

Le titre, Bonne nuit Punpun.

L’éditeur qui fait le pari de croire en l’acceuil que le lectorat français peut lui faire, Kana (dans la collection Big).

Les idées idiotes qui peuvent parfois vous pousser à commencer à lire un livre plutôt qu’un autre, le titre. Je reconnais que Bonne nuit Punpun, ça claque bien quand même, entraînez-vous à voix haute un peu, chez vous, au bureau, entre amis ou en famille, des après-midis de folie en perspective.

Si vous avez vu le film d’animation Mindgame, et que vous l’avez aimé, je ne saurais que trop vous le conseiller, ce manga est un mélange savoureux de dessins différents, de changements de rythme très tranchés, des scènes de vie du quotidien agrémentées de la vision débordante d’imagination d’un enfant.

Punpun, ne parle pas, tout du moins il s’exprime, les personnages reprennent ses paroles, mais le lecteur n’est pas autorisé à les lire, encore moins les entendre. Lui et sa famille sont dessinés sous cette forme d’oiseau au trait très simplifié, en opposition avec les surenchères de détails de certains passages.

C’est le quotidien d’un enfant, ses questionnements, ses références, son microcosme et ses rêves.

Quoi de plus normal que de retrouver des clins d’oeil à Dragon Ball.

Ces fameux plans sur les lignes électriques que les japonais affectionnent.

Les copains, les filles, la famille, l’école… tout se succède autour de Punpun, tout ce qui marquera la mémoire de punpun pour la vie.

De plus, les deux premiers tomes sont parus en même tant, deux fois plus de Punpun.

 

 

Bonne lecture!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

bibliodiversité

Profitons des tempêtes hivernales qui gonflent les vagues et nous permettent de surfer sur toutes les sorties, les fonds (éditoriaux) varient les plaisirs, et bien que le temps soit au frais, c’est toujours un plaisir de replonger dans le bain.

Pour se mettre en jambes, autant commencer par les rééditions dans la collection Dark Night de Delcourt de deux comics qui ont également été adaptés au cinéma (il y a quelques temps déjà):

Les sentiers de la perdition de Max Allan Collins et Richard Piers Rayner, l’histoire de ce porte-flingue du milieu qui se retrouve la cible de ses anciens employeurs suite à la maladresse de son fils qui voulait savoir quel était le métier de son père. Il s’est caché dans le véhicule de celui-ci, et assiste à une exécution. La règle étant: pas de témoin, quel qu’il soit, la petite famille reçoit une visite mortelle pour la mère et le deuxième enfant. S’en suit une revanche implacable de Michaël O’Sullivan qui n’a d’autre choix que de garder son fils à ses côtés. Une histoire très similaire de ce récit japonais largement antérieur, Baby cart, existant sous forme de manga sous le titre de Lone Wolf & Cub.

La maison d’édition nous propose à l’occasion de la réédition, de publier les deux tomes suivants de cette histoire jusqu’alors inédits en france.

 

Toujours dans la même collection, de John Wagner et Vince Locke: A History of violence, un autre grand classique du comics policier bien sombre. Tom McKenna vit une vie moyenne dans une petite ville sans histoire des Etats-Unis, père de famille sans histoire, il travaille dans un coffee et cotoie les habitants qui se connaissent tous et l’on accueilli à bras ouverts depuis quelques temps déjà.

Ce microcosme va être bouleversé par un braquage, deux hommes vont s’en prendre au bar où Tom travaille, mais notre homme va devenir un héros en s’interposant et éliminant les deux braqueurs. La presse locale va médiatiser l’information de telle manière, qu’un jour, de biens curieux visteurs débarquent à leur tour dans le bar…

 Ces deux histoires vous prouveront une nouvelle fois que les comics ne sont pas des histoires de petits mickeys ou de super héros en collant, et pour ce qui est des adaptations à l’écran, je ne serai que trop vous les conseiller, tant pour la réalisation que pour le jeu des acteurs.

Pour les sentiers de la perdition, vous retrouverez Tom Hanks et Jude Law.

Pour A history of violence, Viggo Morgensten et Ed Harris.

Deux grands incontournables du comics et deux grands films.

 

Changeons de style, et passons plutôt du côté des indépendants avec quatre titres originaux, tant par la forme que par le fond et même pour l’un d’entre-eux par l’objet que l’éditeur vous propose de vous mettre entre les mains.

 

Brecht Evens, l’auteur des Noceurs est de retour chez Actes Sud avec cet objet sobre et agréable à tenir dans les mains: Les amateurs.   Voici un ouvrage qui déborde de couleur mais qui garde une très grande lisibilité, les décors et les ambiances sont parfois à tomber d’admiration tant ils contribuent à la narration (je sais, dit comme ça, cela fait un peu genre « je me la pète » mais c’est aussi parce que ça va avec l’histoire).

Dans la vie, il y a deux genres d’artistes: ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent… non c’est pas tout à fait ça, il y a ceux qui veulent s’essayer à la création sous quelque forme qu’elle soit et qui y voit un moyen d’expression ou tout simplement de se faire plaisir, parfois même de le partager. Et il y a les Artistes, ceux qui se réunissent entre eux dans les salles d’expo, qui se la pètent et qui vous font bien comprendre que vous ne faites pas partie de leur monde et que vous n’aurez jamais les clefs pour faire parti de leur univers, et ne cherchez pas c’est eux qui détiennent la vérité.

Eh bien voici l’histoire de l’un de la deuxième catégorie qui est invité par quelques-uns de la première, afin de participer à un évènement dans un petit village qui souhaite créer une rencontre, monter un projet tous ensemble et le montrer pour le plaisir de tous au public. Les gens ordinaires regardent et écoutent avec attention l’artiste venu de la ville avec « la bonne parole », cette histoire le même mélange d’humour et d’éxaspération que j’ai pu ressentir lorsque j’ai lu pour la première fois le roman La conjuration des imbéciles.

Connaissez-vous Chris Ware, ce doux dingue qui nous a offert des oeuvres labyrinthesques comme: Jimmy Corrigan ou encore Quimby Mouse? Eh bien le prochain ouvrage est agrémenté d’une préface de ce dernier, expliquant combien l’oeuvre de Joost Swarte l’a influencé, et Denoël Graphic nous offre (pour la modique somme de 25 euros, faut pas déconné, même la générosité a un prix) Total Swarte, un recueil de l’artiste néerlandais qui a lui aussi travaillé pour le New-Yorker.

C’est la compilation d’une multitude d’histoires courtes alliant burlesque, aventure, délire graphique, imagination… le tout servi par une « ligne claire » à la Tintin, et je vous invite à y retrouver une grande partie des méchants des histoires du plus belge des reporters de la bande dessinée. Du jeune homme qui va faire capoter un kidnapping pour se retrouver avec un contrôle fiscal, à la difficulté pour les colons de faire face à la rebellion des autochtones, en passant par le bon conseil du dessinateur pour livrer son travail à son éditeur en ne faisant que la moitié du travail. Encore un incontournable de l’Histoire de la Bande Dessinée.

Lisa Mandel est de retour également, cette fois en collaboration avec Hélène Georges pour l’album Vertige, dans la collection KSTR chez Casterman.

L’auteur de HP, paru à l’Association, nous écrit une histoire qui a le mérite de vous surprendre jusqu’à la dernière page, mettant deux destinées en parallèle, pour garder toute la saveur de l’album, je me vois contraint d’en dire le strict minimum sur l’oeuvre. Une jeune femme aisée, dans une villa Hollywoodienne, fait une overdose prêt de la piscine, son entourage et ses proches vont tout faire pour la sauver. L’autre femme, mexicaine, travail également dans l’industrie du spectacle, mais dans un cirque itinérant où ses talents d’acrobate ébahissent les foules, elle profite de subjuguer le public pour tenter de fuir et de se rendre en Amérique…

Outre l’histoire, l’album a ceci de très bien de savoir basculer de l’une à l’autre en jouant sur le récit comme sur les effets visuels, des transitions que l’on retrouve beaucoup plus souvent au cinéma. De plus le trait d’Hélène Georges est des plus agréables, et certaines pleines pages d’illustration cadrent vraiment avec l’ambiance. 

 Un petit Requin Marteaux s’est glissé dans la piscine, veuillez faire évacuer les enfants en silence et sans panique, Machination de Skalito Yoshimoto est le genre de délire qui fait plaisir à se mettre sous la dent. C’est l’histoire sans paroles de ce petit bonhomme au sourire figé qui souhaitait simplement une canette au distributeur. Malheureusement pour lui, un fléau pour toute forme de vie se propage dans l’univers et cette fois c’est son microcosme qui en fera les frais. Du rire, des larmes, de l’amour…vous n’en trouverez point, mais en revanche, des monstres hallucinés, des sectes extra-terrestres, de la jalousie, du délire à l’état pur, vous en trouverez en pagaille.

 Trois mangas pour finir cette petite bafouille et le premier d’entre eux est issu d’un jeu vidéo dont j’ignore tout, Front Mission: Dog Life & Dog Style, scénario de Yasuo Otagaki et dessin de C.H. Line, publié par Ki-oon. Voici le retour (en attendant le prochain tome de Red Eyes qui doit paraître ce mois-ci) des Méchas, ces énormes robot manipulés par un pilote enfermé dans un éxo-squelette.

L’histoire suit de près Akira matsuda, un jeune reporter envoyé sur une île volcanique apparue depuis peu d’années, très riche en ressources naturelles, elle a été très vite anexée par deux grandes hyper puissances qui a donné lieu à une série de conflits. Il prend son poste alors qu’un cessé-le-feu est en vigueur depuis dèjà un an, mais la journaliste qu’il vient remplacer l’éclaire sur la réalité d’une instabilité qui engendrerait la reprise des combats du jour au lendemain.

On connaissait déjà le sujet traité en comics dans la série DMZ, que je ne saurais que trop vous conseillez de lire, dans le cas de ce manga, outre le fait de voir la couverture médiatique de l’évènement, parmis les réactions observées chez les personnages, on constate bien sûr l’instinct de survie, l’abnégation face à l’impuissance, mais également le côté voyeuriste (à la limite du malsain) de l’un des reporters. Un manga adulte (seinen) bien intéressant pour ce début d’année, qui amène quelques réflexions sur la société dans la même démarche qu’ Ikigami, Planètes, Pluto… chacun dans leur domaine.

 Tout aussi excellent, dans un genre radicalement différent, je viens de me lire les 3 premiers tomes de Peace Maker, une histoire à l’ambiance Western, dans un monde qui n’est pas le nôtre, donc pas de référence en particulier de personnages historiques. Ce manga est dessiné et écrit par Ryouji Minagawa et est publié par Glénat.

Comme souvent, on va suivre le destin d’un jeune homme qui va circuler dans l’univers que vous aller découvrir, il va croiser plusieurs personnages qui vont le suivre et partager sa quéte, lui forçant parfois la main. Les prouesses du personnage principal iront créchendo dans chaque mini-histoires qui se succèdent et étayent le récit principal. Hope Emerson, notre héros aura bien évidemment plusieurs dilemnes à résoudre, d’odre moraux ou personnels, une base vraiment classique comme histoire, mais bigrement efficace, dans tous les cas, elle intégrera le fond de la librairie.

And the last one, également un seinen, avec des scènes beaucoup plus crues, avec une histoire de fin du monde imminente, de pacte passé et de démon venant cherché son dû.

C’est le deuxième manga de Boichi que je lis et qui me marque, cette fois c’est en duo avec Masao Yajima que Sanctum a été écrit et c’est toujours chez Glénat. Encore du fantastique, avec de sacrés ambiances, une alternance de dessins très sombres avec beaucoup de réalisme et ces fameuses scènes où le personnage à l’expression du visage éxagérément caricaturale.

Je vous raconte juste le début: une gentille petite famille en vacances sur les routes des états-unis, en plein milieu du désert, tout le monde est heureux et on fait une pause pour que la petite fille puisse se soulager derrière un buisson… s’en suit un énorme carrembolage qui réduit à l’état de bouillie ceux qui sont restés dans le véhicule, c’est à dire tous les autres. L’enfant va avoir une vision et nous enchainerons immédiatement l’action 5 années plus tard.

Voilà, bonne lecture!