Le grand libraire ou l’art et la manière de mettre en avant des oeuvres que vous ne pourrez peut-être jamais lire

Avec un titre comme ça, je vais encore me faire des amis, mais nous ne sommes pas là seulement pour vous vendre des livres mais également un peu de rêve (cela tombe bien car j’en parlerai un peu plus loin). Cette fois, il s’agit de 4 auteurs que je souhaite faire découvrir pour ceux qui les ignorent: Neil Gaiman, Dave McKean, David Mack et Yoshitaka Amano.

Pourquoi ? parce que !

Non, sans déconner, le jour où je dois me séparer de mes bouquins, leurs oeuvres seront les dernières qui resteront sur l’étagère, avec celles d’Alan Moore mais qui n’est pas à l’ordre du jour. Tous les quatre sont des acteurs de la Bande Dessinée mais pas que…

Neil Gaiman, écrivain Talentueux, est le genre d’homme avec une culture grande comme ça, et plutôt que d’épater la galerie, il la partage avec tous ceux qui veulent bien lire ses oeuvres.

En livre : il est entr’autre l’auteur de Neverwhere, American Gods, Coraline, Stardust, Anansi Boys, L’étrange vie de Nobody Owens, Miroirs et fumées, De bons présages, Pas de panique … il touche à tout, romans, essais, science-fiction, jeunesse…

En albums jeunesse: Le jour où j’ai échangé mon père contre 2 poissons rouges, Des loups dans le mur, Mister Punch

En comics: Black Orchid, Marvel 1602, Les éternels, Sandman, Valentine, Signal bruit

Certaines de ces oeuvres se sont même vues déclinées sous formes de films ou sonores.

Dave McKean, un éternel collaborateur de Neil Gaiman, aussi bien bien pour les histoires adultes que pour la jeunesse, c’est un maestro de l’expression graphique sous toutes ses formes, dessin, photo, collage…

Parfois il se « contente » de ne faire « que » les couvertures, comme pour Sandman, mais cet artiste conjugue l’art graphique et la narration.

Le chevelu et moi-même regrettons de ne pas avoir pu présenter en rayon son album Cages, paru chez Delcourt et non disponible actuellement. Cet album monstreux par son nombre de pages, l’était également par la richesse graphique, toutes les couvertures de la publication américaine étaient réunies rien que pour vos yeux. L’oeuvre commençait par trois poèmes puis le récit à proprement parlé était un recueil de plusieurs portraits des résidents du même immeuble en plein centre d’une grande cité américaine avec toute la moiteur de l’été.

Dans leur collaboration récemment rééditée, Signal to noise, un projet réalisé pour un magazine New-Yorkais qui eu le droit à une version sonore.

Assez représentatif de l’étendu de son talent, Echos graphiques est disponible (lui !), toujours chez Delcourt. Ce sont de courts récits illustrés par le maître Himself, on peut découvrir qu’il n’a pas qu’une seule corde à son arc, mais qu’il a carrément sorti une harpe pour plus d’efficacité.

 

Yoshitaka Amano, considéré par ses pairs comme le plus grand illustrateur du monde, quasi inconnu du grand public, quelques millions de joueurs connaissent son travail sous la forme du cultissime Final Fantasy, Charac-designer de la plus plus grande majorité des épisodes, il a dessiné les personnages, les décors et toutes les créations méchaniques, citadines….

Il est également connu pour son personnage de film d’animations: Vampyr Hunter D., deux longs métrages mettent en scène ce personnage charismatique, une adaptation manga, reprenant ces histoires est traduite en francais, mais seules les couvertures sont de l’artiste.

Ses travaux sont l’objet de beaucoup de traductions, mais malheureusement peu par chez nous, et ceux qui nous ont acheté son art-book publié par les éditions Soleil l’auront fait à temps car l’ouvrage est maintenant en arrêt de commercialisation.

Il a illustré des oeuvres aussi variées que Guin Saga, roman d’Héroic-Fantasy, que La Flûte Enchantée, l’opéra de Mozart (accompagné du quatuor Wolfgang). Il s’essaye aussi bien au récit jeunesse qu’aux essais autour de l’art du bondage au japon.

Neil Gaiman collabora avec lui pour un récit dans l’univers de Sandman, après qu’ils découvrirent tous deux la similarité avec un texte japonais.

 

David Mack n’a pas collaboré avec l’inévitable Neil Gaiman, pas que je sache en tout cas, mais c’est un artiste de la même veine que Dave McKean. Il conjugue dessin-photo-découpage-montage-collage. Ses dessins peuvent très bien être dans un style des plus classiques pour du comics de super-héros, mais lorsqu’il travaille librement vous avez le droit à des aquarelles subtiles ou des plus complexes.

C’est également lui qui écrit ses histoires, étant libre de monter l’histoire et la mise en page comme bon lui semble. Vous voilà avec des ouvrages à tourner dans tous les sens pour suivre le texte qui se contorsionne sur la page.

Son oeuvre magistrale reste Kabuki, qui n’a même pas fait l’occasion d’une traduction complète en France, mais on peut espérer qu’un jour ce soit le cas.

Il a travaillé pour les éditions Marvel pour les titres: Daredevil, Alias, White tiger

Marvel 1602, Neil Gaiman nous pond un scénario nous plongeant dans le contexte ou les super-héros apparaissent quatre siècles plus tôt, la technologie n’étant pas la même, cela engendre quelques subtilités d’adaptation des personnages.

Ce genre de récit nous également amené des collections comme Marvel NOIR, les actions se déroulant pour le coup dans l’Amérique des années 30-40.

 

Sandman est un projet qui a mis des années avant d’en voir la fin. Un grand nombre d’artistes ont collaboré à la mise en image de ce récit racontant l’histoire de Dream, le maître des rêves. Immortel, lui et ses frères et soeurs furent les premiers et sa soeur Death sera la dernière de l’existence.

Dream, Death, Destiny, Despair, Destruction, Delirious, Desire.

Bien que l’éditeur Delcourt vous présentait les ouvrages comme des albums que l’on pouvait aborder librement dans n’importe quel ordre, il est préférable de lire les 12 volumes dans l’ordre, bien entendu lorsque ceux-ci seront de nouveau disponibles.

 

 Voici un petit exemple du travail de Monsieur Yoshitaka Amano, pour Sandman justement.

 

 Donc, restez attentif, si jamais vous croisez ce chat, je vous conseille vivement d’y risquer vos doigts.

Le jour où j’ai échangé mon père contre 2 poissons rouges, où les péripéties d’un petit garçon, qui après avoir échangé son père contre 2 poissons rouges, est dénoncé par sa petite soeur à sa mère qui lui somme de le récupérer. Ce ne sera pas une mince affaire, car le-dit papa est passé de mains en mains contre toutes sortes d’objets, c’est beau le troc!

Normalement Delcourt l’annonce comme disponible, normalement. Si un jour vous voulez devenir libraire, oubliez vos certitudes.

 

Et pour finir, un petit (tout petit) exemple du travail de David Mack pour Kabuki, si celui-ci est réédité un jour, il y a de très fortes chances pour que je vous le colle entre les mains si vous passez à la librairie.

La prochaine fois, promis, je parle de livres que vous pourrez lire ou vous procurer facilement.

 

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