Coups de coeur

Du rêve, toujours du rêve!

Un nouvel album qui conjugue poésie et humour vient d’arriver en librairie : Pistouvi, le pays des oiseaux écrit par Merwan et délicieusement illustré par Bertrand Gatignol, chez Dargaud.

Jeanne et Pistouvi vivent simplement, au grand air ; les journées se succèdent et nos deux amis profitent pleinement de la vie. En dehors des quelques animaux type insectes que Pistouvi adore goûter, des oiseaux parfois maouss’,  les personnages partagent leur monde avec deux entités très curieuses : un géant patibulaire juché sur son tracteur géant qui n’a de cesse de labourer et défricher toute la campagne, et un esprit du vent incarné par une magnifique femme volante. Celle-ci s’amuse à replanter des graines dans le sillon du tracteur et à taquiner son conducteur.

La vie n’est pas toujours simple, parfois on doit faire face à la rigueur de l’hiver, parfois c’est face à ses propres peurs que l’on se retrouve confronté. Dans le cas de Pistouvi, ce n’est pas simplement pour s’amuser, chasser ou faire des farces qu’il se trimballe toujours avec son lance-pierre, c’est surtout pour tenir à distance les oiseaux dont il  a une peur viscérale. En effet, Pistouvi a la particularité de pouvoir comprendre le langage des oiseaux et alors…!!!

J’espère que vous apprécierez toute la poésie qui se dégage de cet ouvrage, ces personnages attachants, ce livre est très bien écrit, une mise en scène et un dessin qui ont fait mouche dans mon cas. Un très bon moment de lecture.

 

 

Le rêve, c’est aussi l’aventure, et Mattotti nous offre généreusement (pour la modique somme de 20 euros), Les aventures d’Huckleberry Finn. Les éditions Gallimard publient cette adaptation de l’oeuvre de Mark Twain, réécrite par Antonio Tettamanti, dans la collection Fétiche. L’édition originale date de 1978.

Pour tous ceux qui n’ont pas lu Tom Sawyer, ne vous inquiétez pas, les auteurs vont ont inclu un résumé de l’épisode précédent, et la post-face de Mattotti vous racontera l’histoire de ce beau projet.

Huck’ est mort ! Tout du moins, c’est ce qu’il a laissé croire à Tom, tante Polly et le reste de la ville, il savait que la tristesse toucherait certains, mais c’est la seule solution pour que son père l’oublie. Dans sa supercherie qui l’oblige à se cacher, il croise Jim, l’employé de tante Polly. Effectivement, la fuite de l’esclave est étonnante : sa maîtresse était gentille et prenait soin de lui, mais Jim a surpris une conversation ou plutôt une transaction entre tante Polly et ce marchand d’esclaves qui lui promet un avenir peu glorieux plus au sud.

Les deux compères vont s’unir et partir sur leur radeau, vers la liberté et l’aventure. Mark Twain a marqué la littérature américaine à jamais avec les aventures de Tom Sawyer et d’Huckleberry Finn. Alors profitez de cette adaptation pour (re)découvrir son oeuvre. Il existe une version de Tom Sawyer aux éditions Delcourt et Soleil.

 

Un petit mot pour Explorations de Yuichi Yokoyama, aux éditions Matière. Voici venu le nouvel album de cet hypnotique auteur japonais qui démontre une nouvelle fois à ceux qui ont des idées préconçues sur les mangas que leurs auteurs peuvent être aussi barrés que les notres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour finir, rappelez-vous que samedi prochain, nous avons la joie de recevoir Gess et Cyril Knittel, en dédicace à partir de 15h00, Les orphelins un magnifique dyptique pour continuer à rêver, Jour J, une uchronie pour faire bouillir son imagination.

1.2.3……C'est parti les grosses nouveautés

La fin d’année est toujours riche en nouveaux titres attendus :

1- Sillage 14 Liquidation totale :

Après de nombreux déboires, Navis doit enfin rencontrer les autorités suprêmes de Sillage et comprendre toutes la complexité des choix de ses anciens supérieur. Mais tous n’est pas si facile et certaine personne agissant dans l’ombre cherche à prendre le contrôle de Sillage en éliminant un à un les personnes se dressant sur leur chemin. Dans cette album les anciens ennemis de Navis vont devoir faire front ensemble.

Cette album m’est fin à une long attente, enfin du concret après avoir mis en place les élément de l’histoire petit bout par petit bout dans les albums précédents, Morvan nous livre le dénouement de ce cycle qui permettra à Navis de faire peau neuve. Côté dessin Buchet est toujours aussi efficace.

2- Okko 7 Le cycle du feu I :

Okko va être appeler sur la terre de ses ancêtres, pour mener une mission de protection en incorporant  » la garde blanche » avec son équipe. Deux grand clans unissent leur enfants en invitant les 4 grands clans. Dernière cette union ce cache une course au pouvoir, mais le rivalité des clans ce fera très présente lors de ces 6 jours de fête avant le mariage. La mission va prendre un virage inattendu…

Hub confirme son talent à la fois de scénariste et de dessinateur. Plus dynamique que jamais dans cette album l’histoire bouge et le récit avant vite de manière à raconter le maximum de chose sur 2 albums. Le dessin impose un fois de plus l’univers et l’ambiance d’Okko.

3- Le grand mort 3 Blanche :

Après une longue attente voici la suite des aventures de Erwan et Pauline, depuis leur voyage dans cette autre monde rien n’est plus pareil… Erwan cherche désespérément Pauline dans notre monde bien réelle, il trouve une aide précieuse auprès de Gaëlle un amis proche de Pauline, après une viré dans la capitale ils vont retrouvé notre héroïne et sa mystérieuse fille, là ou l’histoire a commencé. Mais que c’est il passé durant leur voyage dans cette autre monde….

Loisel et Mallié ce sont bien trouvés. Au tant sur la Quête de l’oiseau du temps que dans Le grand mort. Cette fable encré dans notre époque apporte une part de rêve et de magie qui sommeil en chacun de nous.

Un Oeil sur le monde

S’il est indéniable que la Bande Dessinée permet évasion et divertissement, il est tout aussi vrai qu’elle permet un regard innovant sur le monde. A l’instar de la presse, du cinéma ou de la télévision, la BD apporte son langage, son rythme et sa narration au genre « documentaire et reportage ».

Ce mois-ci, par l’enquête, le témoignage ou à travers le prisme de la fiction, plusieurs albums se démarquent.

Adoptant la même technique que celle utilisée sur « Feuille de Chou » lors du tournage du film de J.Sfar consacré à Gainsbourg, Matthieu Sapin se penche sur le quotidien de »Libération« . Mois après mois, le dessinateur de « Supermurgeman » se mêle au quotidien des journalistes. Des comités de rédaction  aux réunions de presse en passant par les conférences élyséennes, c’est toute la vie et la passion de ceux qui relaient l’actualité 6 jours sur 7 qui transparaissent avec humour et vérité. (Journal d’un Journal, éd.Delcourt)

Deux albums se penchent sur la péninsule indochinoise. Le premier sous couvert de fiction, raconte toutes les difficultés rencontrées par les inspecteurs de l’ONU lors de l’organisation d’élections démocratiques au Cambodge en 1993. « Sur la Route de Banlung » rappelle sans concession la politique de terreur, pas si lointaine, des Khmers Rouges et la méfiance tenace, bien compréhensible, de la population. Mais également la position ambiguë des Occidentaux. Vink, desinateur du « Moine Fou« , couche avec efficacité les souvenirs de Jacques Rochel,  ancien observateur de l’ONU.

Le second, « Dans la Nuit, la Liberté nous Ecoute » nous plonge en plein coeur de la Guerre d’Indochine à travers le parcours d’Albert Clavier relaté dans ses mémoires. Ce dernier, après avoir subi les exactions de l’Occupant durant la 2nde Guerre, se trouve sous les drapeaux à défendre la Patrie et son « action civilisatrice ». Cependant, rapidement, son passé communiste, son engagement, ses idéaux, lui font voir la réalité d’une toute autre manière. La volonté d’émancipation des colonies  face à une métropole orgueilleuse et égoïste résonne en lui comme un écho des années d’oppression nazie. Aux yeux de l’Etat, il trahit donc la France pour se rallier aux Vietminhs et des troupes de l’Oncle Ho. Rude, sans fioriture, voire lapidaire, le récit d’A.Clavier semble suivre une logique implacable : il faut trahir sa nation  si l’on ne veut pas trahir ses idéaux, lorsque le gouvernement agit contre les fondements même du respect humain. Cependant, cette force en marche, liée à une certaine retenue, met de la distance avec le lecteur, nivèle également toutes les nuances possibles. Parfois un peu trop. Il n’en demeure pas moins que le dessin de Maxime Le Roy (qui n’est pas sans rappeler Squarzoni) attire par son économie de moyen et son efficacité. (éd.Le Lombard)

Ces deux ouvrages s’achèvent par deux dossiers mettant en relief histoire et politique, qui « instruisent » le lecteur, souvent loin de toutes ces considérations.

Résolument tourné vers la fiction pour mieux revenir à la réalité, « Triangle Rose » raconte les persécutions et l’extermination des homosexuels sous l’Allemagne Nazie. Si l’on connaît l’existence de l’étoile jaune et son port obligatoire pour la population juive, peu de nos contemporains ont en mémoire l’existence d’autres symboles de discrimination, souvent des allers simples pour les camps, (triangle rouge, vert, marron,…). A fortiori le Triangle Rose. Avec beaucoup de tact et de pudeur, Michel Dufranne montre la montée en puissance de l’oppression, de l’insouciance des premières années aux tortures puis aux déportations des heures les plus sombres. L’auteur pointe également  l’opprobre jetée à la communauté homosexuelle par les autres victimes de la cruauté nazie, encore étriquées par leurs principes moraux. Milorad Vicanovic apporte par son dessin réaliste un ancrage fort pour une histoire tout aussi forte. (éd.Soleil)

Allez ! Un peu plus de légèreté pour continuer avec trois récits pour les plus jeunes. Et notamment, le grand retour de Jules ! Cette fois-ci, il ne va rien faire de moins que sauver la planète d’une météorite. Mais attention, pas à la Bruce Willis, mais avec l’aide de ses amis extraterrestres. Ils ont cependant une condition : leur prouver que l’Humanité mérite de survivre ! Et avec un riche industriel, candidat à la présidence, qui veut forer sous la banquise pour trouver du pétrole, on ne peut pas dire que l’homme gagne des points ! Avec beaucoup d’humour et sans chichi, Emile Bravo aborde une nouvelle fois avec brio thématiques citoyennes, réflexions adolescentes et une grosse dose d’humour ! (éd.Dupuis)

Les Colombes du Roi Soleil, adaptation des romans d’Anne-Marie Desplats-Duc, nous propulse au XVIIème siècle dans le pensionnat  pour jeunes filles nobles désargeantées de Mme de Maintenon. Là, quatre adolescentes aux caractères et aux origines bien opposés, mais liées par une forte amitié vivent leurs années d’apprentissage avant leur libération, sans doute par le mariage… Lorsque Racine les sélectionne pour incarner les personnages de sa dernière pièce en l’honneur de Louis XIV, leur destinée va peut-être s’en trouver bouleversée ! Si l’on peut reprocher quelques redondances et facilités du scénario, une certaine naïveté dans les intentions des protagonistes, tous les ingrédients (secrets, romances, trahisons, amitié,…) sont là pour séduire les plus jeunes lectrices… et leurs parents ! (Roger Seiter, Mayalen Goust, éd.Flammarion)

 

Vous vous souvenez de Upside Down de G.Verbeck en 1903 qui pouvait se lire de haut en bas et inversement ? Hé bien, Steven Dupré a tenté une expérience approchante. A ceci près que l’auteur de Kaamelott a choisi de narrer deux histoires à chacune des extrêmités de son ouvrage. D’un côté, un extraterrestre débrouillard et délinquant qui s’écrase sur Terre découvre des humains. De l’autre, un viking et un enfant errant vont tomber nez à nez avec un extraterrestre ! Pas mal d’humour et d’action pour un défi étonnant. (Midgard, éd.Casterman)

 

Pour finir, double actualité pour Tony Sandoval avec « Doom Boy » en auteur complet et « Les Echos Invisibles » avec Grazia La Padula. Deux albums graphiquement très aboutis aux ambiance poétiques et oniriques, un peu « lynchiennes » sur les bords (de David Lynch, bien sûr, pas la mutation entre un lynx et une chienne…). Si vous ne devez en lire qu’un seul, je vous conseille Doom Boy dans le même univers que Nocturno. Cet album fait appel avec beaucoup de doigté à l’absence, le deuil et le mystère. Très bien. (éd.Paquet)

Sinon, j’ai vraiment aimé « L’Astrolabe de Glace » mais vous en avez déjà beaucoup à lire, non ? (Blengino, Palma, éd.Delcourt)

 

"Atar Gull" un album à ne pas rater

Attention, il y a certains albums à côté desquels il ne faut pas passer à côté, c’est le cas de celui-ci (en plus, c’est un one-shot).

L’esclavage est un sujet qui passionne en ce moment dans la Bande Dessinée, plusieurs auteurs se penchent à leur manière sur le sujet . Ici c’est Fabien Nury et Brüno qui donnent vie à une magnifique fresque, d’après le roman d’Eugène Sue.

L’histoire tourne autour de la vie d’Atar Gull, fils du roi de la tribu des petits Namaquas. L’Afrique est alors l’un des points les plus névralgiques dans le commerce triangulaire de la traite des « nègres ». Notre jeune homme va être vendu à un bourgeois venu faire affaire en Afrique après avoir quitté sa famille à Nantes. Le navire les emmenant en Amérique est attaqué en mer par un pirate au destin torturé. Ce denier revendra les esclaves à la première occasion. Atar Gull se retrouve à travailler dans une plantation pour une famille riche du nouveau monde. Mais que cache notre héros ??? Quel coup du destin peut encore le frapper ??? Et que cache-t-il derrière ce regard si froid et cet air si dur ???

A travers le récit d’un homme torturé par la vengeance et sa condition humaine, Nury et Brüno nous livrent implicitement tous les éléments du commerce triangulaire à commencer par l’Européen bourgeois qui vient pour faire commerce, le pirate qui règne sur la mer pour piller avec barbarie, violence, abus… Et le nouveau monde avec ses riches propriétaires qui exploitent des hommes comme du bétail. Un monde où il y a des dominants et des dominés. Nous sommes en pleine reconstitution historique.

Mais l’histoire ne serait rien si elle n’était pas portée par le dessin de Brüno (l’auteur Nantais a heureusement ou malheureusement, au vu de l’historique de Nantes côté esclagage,  l’opportunité de situer l’action dans sa ville au début et à la fin de l’album). Avec son trait très épuré, il arrive à chaque fois à cerner les émotions des personnages, de leur donner vie et créer une véritable ambiance dans chaque décor qui est accentué par les applats de couleurs. Je me fais toujours surprendre par ce dessinateur car, au premier abord, en feuilletant je vois un dessin figé, mais lorsque je lis l’histoire: tous les personnages s’animent et me plongent en plein coeur de l’histoire.

Je ne peux donc que conseiller la lecture de cet album qui est mon deuxième gros coup de coeur (avec Portugal) de cette fin d’année, il ne faut pas passer à côté d’albums de si grande qualité.

Le comics est à consommer sans modération

Cette rentrée nous amène que du bon en comics, Panini se fait plaisir et nous fait plaisir par la même occasion. Je me suis donc permis de faire un classement à ma sauce avec trois catégories La première Indispensable : les histoires qu’il faut avoir absolument dans sa collection, la seconde Belle découverte : les petites surprises qui valent le détour par l’originalité du scénario ou du dessin. Et la troisieme Geek : les histoires à lire pour comprendre l’univers, pour les fans qui veulent tout savoir (cette catégorie n’est pas une catégorie pour mettre toutes les mauvaise séries attention !!!)

Je commence avec du bon gros classique car Panini réimprime dans un nouveau format  Wolverine les origines, un classique pour tous les amoureux de comics et un bon démarrage pour ceux qui ne connaissent pas  l’univers du mutant. Les films sur les X-Men on rendu plus que célèbres le mutant poilu et griffu. On connait sa bonne humeur et son côté loup solitaire, mais que connait-on de ses véritables origines ? Après avoir subi cette infiltration d’adamantium dans son squelette, il a perdu la mémoire pour devenir une arme de destruction massive (histoire que l’on découvre dans l’Arme X). Mais alors, qui est vraiment Wolverine ??? Quel âge a-t-il ??? et d’où vient-il ??? Plus de 25 ans après avoir été créé, dans les pages de « The Incredible Hulk #180 » , Paul Jenkins et Andy Kubert nous dévoilent les origines du bad boy mutant. D’où lui vient son côté bestial, pourquoi a-t-il un lien privilégié avec Dent de Sabre et d’où lui vient ce surnom de Wolverine ????

Si cette saga a tant marqué les lecteurs, c’est parce que cet album est un veritable  » graphic novel  » (Roman graphique) il allie avec finesse des dialogues parfaits et un dessin original et confirme le talent de Andy Kubert. Le rapport entre l’homme et l’animal est le point fort de cet ouvrage. A classer dans les comics indispensables.

Toujours autour de Wolverine Old Man Logan sort en version deluxe. Si Batman a droit à sa vision futuriste par Miller dans « The Dark Knight Returns », Wolverine a lui aussi droit à son récit marquant. On découvre dans un futur improbable un vieux Wolverine qui n’a pas sorti les griffes depuis des années. Il est devenu un vieux fermier qui refuse de se faire appeler par son ancien pseudonyme mais prefère Logan. Il a une famille et ne cherche d’ennuis à personne. Mais dans ce futur, les super-héros ont été anéantis, seuls quelques rescapés survivent discrètement. Les super vilains ont donc dévasté le monde et des gangs de descendants de Hulk cherche des noises à notre vieux papi. Mais si Logan refuse de se battre, il se doit de protèger sa famille et va devoir accepter une mission pour la mettre à  l’abri. Pas d’inquiétude, si notre papi Logan est pacifiste, il n’a rien perdu de sa répartie légendaire et l’action est au rendez-vous. Mais quels sont les secrets  ??? Un seul moyen de le savoir, lire l’album.

Mark Millar et Steven McNiven, le duo de choc de la saga Civil War, nous livrent une saga à classer dans les indispensables sans hésiter.

Changement d’univers puisqu’il s’agit de DC cette fois avec Batman un Long Halloween, écrit à la base comme une suite directe au « Batman year one » de Miller et Mazzucchelli. Cet album se lit de manière indépendante toutefois : si vous savez que Bruce Wayne est devenu Batman suite à la mort de ses parents, hé bien vous pouvez lire cette histoire sans être perdu. Sombre et réaliste, Batman va croiser pas mal de super-vilains car le mystérieux Holliday frappe sans relâche en annonçant les dates de ses futurs crimes. Batman devra se débarraser de la mafia contrôlée par la famille Falconni. Le duo Jeph Loeb et Tim Sale frappent fort. Bien sûr, un album à classer dans les indispensables. Après l’avoir édité en version Absolute, il ressort en version luxe pour 30,00€ et, promis, ça les vaut. Ce Batman se hisse au panthéon des histoires du Chevalier Noir aux côtés de Year One, Dark Knight Returns, L’Asile d’Arkham, The Killing Joke et Silence. En 6 albums vous avez lu le meilleur de Batman. Indispensable

On continue dans l’univers DC mais cette fois ni Batman, ni Superman dans cette aventure en 2 tomes. Green lantern et Green Arrow vont faire équipe et vous pouvez me croire, ces deux-là sont à bout de nerfs. Après avoir perdu Martian Manhunter et Batman, nos compères en ont marre de jouer au gentil héros qui ne dépasse pas les limites et qui ne punit pas les super-vilains de leurs crimes. Ils vont donc monter une nouvelle Justice League avec une nouvelle charte :  frapper avant les méchants. Ne plus pleurer les mort, mais rendre Justice à tout prix. A classer dans les belles découvertes. Et en plus le dessin est somptueux.

Retour à Marvel avec Thor au nom d’Asgard. Je dirais qu’il existe deux genres d’histoires de Thor qu’il faut lire. Celles dessinées par Olivier Coipel et celles dessinées par Simone Bianchi. Ici, c’est Bianchi qui s’y colle. On peut dire que la fourrure et les petites ailes sur les casques il sait dessiner ! Vous l’aurez compris, la première raison de le lire, c’est pour le dessin et la seconde, c’est qu’il n’y a pas besoin d’être un fan absolu du Dieu Asgardien pour comprendre, car l’hstoire se déroule avant l’arrivée sur Terre de notre guerrier au cheveux or. Asgard est pris dans un hiver sans fin et les neuf royaumes en veulent à l’immortalité de leurs dieux. Thor doit assurer l’interim durant l’absence de son père. A classer également dans les belles découverte.

Un bis pour Mark Millar et Steve McNiven. Je vous disais qu’il était sur Old Man Logan mais ils sont aussi sur Nemesis. Ni dans l’univers DC, ni dans l’univers Marvel, cette histoire est hors contexte. On y découvre un super-méchant Nemesis qui traque les gentils flics. Son but est de prendre le meilleur d’entre eux et de l’humilier et le détruire psychologiquement avant de le tuer. Derrière le masque se cache… un fou obsédé par la violence mais il est extrêmement riche, ce qui lui permet d’avoir des voitures à volonté et des gadgets high-tech. Un personnage qui dérange. Après Kick Ass, voici le deuxième comics édité en France sous le label Millarworld. A noté aussi les nombreux clins d’oeil à Batman Dark Knight, le film (exemple page 42). Pour les amateurs de comics, je dirai que Millar fait du Garth Ennis. Donc avis aux amateurs. Geek