Une rentrée colorée.

Ils sont beaux mes albums ! ils sont beaux ! Venez goûter les albums primeurs de cette nouvelle rentrée 2020 ! Vous allez vous en prendre plein les mirettes !

La production sera foisonnante et il va y en avoir pour tous les goûts comme d’habitude. Mais là, voici une sélection aux couleurs chatoyantes. 

Celestia, Manuele Fior, éditions Atrabile. Cet album vous emportera dans un voyage extraordinaire dans cette cité prise dans les eaux, avec des personnages dont les noms pourront vous sembler familier, Pierrot, Arlequin… toute une symbolique enivrante portée aux nues par l’art graphique de Manuele Fior. Une pérégrination où un couple essaye de sortir du carcan qui les enserre. Ils ne sont pas « ensemble », mais ils partagent le poids de leur talent. La présence de la femme réveille autour d’elle des visions lourdes de sens pour celui ou celle qui se retrouve lié à elle , mais malgré cela, Pierrot surmonte les images qui ravivent un souvenir douloureux pour conduire Dora hors du monde qu’ils connaissent, cette petite Venise où les habitants se sentent privilégiés, pour découvrirent le vaste monde. Eh oui, Dora l’exploratrice. Outre une ambiance graphique de toute beauté, la force du mot a sa part belle également, donc voici une oeuvre qui vous invite à vous laisser portés à l’onirisme et la douce rêverie.

Après le monde, Timothée Leman, éditions Sarbacane.

Ce n’est pas le premier album ou la première histoire à parler d’un phénomène mondial où après une apparition étrange, une partie de l’humanité à disparue, laissant une minorité d’êtres livrés à eux-même. Pour le coup, on pourrait rapidement dire que c’est un mix entre Seuls et Trees, mais très rapidement alors.

Des énormes colonnes font leur apparition au milieu des cités, entraînant la disparition d’une partie de la population de façon spontanée, sans en laisser une seule trace. Un jeune garçon, décide après un certain temps de sortir de chez lui et affronter le monde extérieur afin de se rendre au pied de la plus grande tour apparue récemment. En chemin il croisera certains individus semblant bloqués hors le temps dans leur dernière activité lors de l’apparition du phénomène. Un très bel album laissant libre court au lecteur sur l’interprétation.

Gentlemind, Diaz Canales, Valero, Lapone, éditions Dargaud.

Le scénariste de Blacksad revient pour une collaboration sur une histoire en deux parties, qui se déroule dans le direct après-guerre à New-York avec la destinée d’une jeune femme, après avoir été l’amante d’un multi milliardaire, elle se retrouve héritière d’une partie de son patrimoine, non sans déboires avec les membres légitimes de la famille, et notamment à la tête d’un magazine qui végète dans la surproduction de choix en kiosque. Grâce à l’aide d’un avocat qui l’aura aidée lors de la succession, elle va repartir à zéro dans la ligne éditoriale de ce magazine, avec en trame de fond, une volonté de changer la condition de la femme ainsi que l’exploitation de son image.

Carbone & Silicium, Mathieu Bablet éditions Ankama, Label 619.

Non ! il, n’est pas encore paru, mais il arrive très vite, le Bablet nouveau va pouvoir se déguster sans modération.

Toujours aussi généreux dans ses illustrations, nous soutenons cet auteur depuis ses débuts qui nous avait séduits avec La belle mort, enchantés avec Adrastée (mon préféré), titillés avec Changrila, et ben voilà qu’il nous ravit avec Carbone & Silicium. Une revisite de la recherche d’identité d’intelligence artificielle avec ces deux androïdes créés dans une concurrence effrénée entre deux grands trusts. Dotés d’une particularité d’évolution émotionnelle et d’apprentissage, ils souhaitent découvrir le monde mais ne sont pas libres de leurs mouvements. Avec la continuité de toujours vouloir partager son regard sur le monde et les idées qui le taraude, Mathieu Bablet risque fortement de continué son ascension du succès et de la reconnaissance du public chevronné ou néophyte.

Un peu d’amour, Une nouvelle aventure de Lapinot, Lewis Trondheim, éditions L’Association.

Et oui ! Cette année nous avons le droit à deux albums de Lapinot, en plus de la très agréable surprise du retour de Donjon, et avec Un peu d’amour, Lewis Trondheim se surpasse en humour. Une succession de gags avec toutefois une histoire en trame de fond, j’ai tellement ri que j’en ai réveillé ma voisine du dessus, et à deux heures du matin cela permet de tisser des liens cordiaux je peux vous l’assurer. Trondheim tu es mon dieu, après  Desprosges bien évidemment.

 

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