un peu de sciences, un soupçon de sciences occultes et une larme de frissons.

Lorsque un auteur se met à écrire l’histoire d’un tueur en série, on peut douter de sa moralité, s’agit-il d’une apologie du « travail » de celui-ci, le désir de dénoncer ses actes ou encore une étude comportementale ? En l’occurence, pour Jeff Jensen, il a écrit l’histoire de Gary Leon Ridgway, le tueur de la Green River pour rendre un hommage à son père qui n’est autre que l’enquêteur qui a passé plus de vingt années de sa vie à la recherche du plus grand tueur en série que les états-unis ont pû connaître.

Tom Jensen est un homme qui tenait surtout à avoir une vie simple et sans trop de surprises et lorsque s’est présentée l’opportunité de reprendre cette enquête, il pensait que cela ne lui prendrait pas très longtemps vu le nombre d’enquêteurs et de moyens qui avaient déjà été déployés auparavant, seulement les victimes vont se succéder et ce, malgré l’aide de Ted Bundy qui participera aux réflexions et tentatives de pièges tendus au meurtrier.

L’enquête a duré tellement longtemps que les technologies ont évolué et c’est avec d’anciennes preuves qu’une analyse ADN a permis de trouver enfin une piste: Gary Leon Ridgway. Le nombre de victimes qui lui ont été attribuées s’élève à 49, mais cet homme a échappé à la chaise électrique en affirmant être l’auteur d’au moins 21 autres victimes. Dès lors, dans le plus grand secret, il a été entendu et amené sur les lieux supposés, pour mettre à jour les corps des disparues afin de prévenir les familles des victimes.

Tout cette histoire est illustrée par Jonathan Case et bénéficie d’une introduction de Stéphane Bourgoin, spécialiste des serial killers, cette préface complète certains éléments de l’enquête et vous en apprend un peu plus sur les statistiques des prolfils des tueurs et de leurs victimes. Ankama éd°.

Si la science ( et l’abnégation des enquêteurs ) a permis d’arrêter cet individu, elle est parfois sujette à controverse, du genre: la théorie de l’évolution, le réchauffement climatique, l’homéopathie, l’homme a-t’il marché sur la lune…

C’est dans un soucis de clouer le bec aux détracteurs que Darryl Cunnigham aborde 7 de ces sujets qui ont parfois eu plus de retentissements dans les pays anglo-saxons. Et même si l’auteur a des arguments pour étayer ses dires, il vous donne toutes les clés de recherche pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion, que ce soit les noms des personnes concernées mais également les parutions spécialisées ou médiatisations auprès du grand public. Après Fables scientifiques, les éditions Cà et là publieront du même auteur Fables psychiatriques, Darryl Cunnigham ayant été aide-soignant dans ce domaine, album prévu pour 2013.

J’ai déjà abordé la science, et parlé du frisson, voici l’occasion de passer un cran au-dessus avec L’affaire Charles Dexter Ward, une nouvelle de Lovecraft mise en images par I.N.J. Culbard, l’auteur étant déjà publié par les éditions Akiléos pour des adaptations de Sherlock Holmes.

Tout comme E.A. Poe, Lovecraft était un spécialiste de ces textes capables de faire parcourir le corps et l’esprit de leurs contemporains de doutes et de frissons, et si encore aujourd’hui il inspire des films, des jeux de rôles et informatiques ou encore des auteurs comme Mike Mignolia, c’est qu’il arrive encore maintenant à destabiliser ses lecteurs. Dans L’affaire Dexter Ward, on s’intéresse à l’extraordinaire évasion de ce jeune homme, pensionnaire d’une maison de repos, pour ne pas dire asile de fous, et l’interrogatoire qui s’en suit de son médecin traitant. Le jeune homme a délaissé ses études suite à une découverte dans les archives de sa famille où l’on a tenté de faire disparaître la trace de l’un de ses aïeuls. Celui-ci véhiculait toutes sortes de rumeurs de sorcleries et autres mystères occultes et une très étrange longévité. Voici les ingrédients de cette nouvelle où vous ne manquerez pas de croiser des créatures propres à l’univers de Lovecraft. Pour tous-ceux qui souhaiteraient un album à la hauteur de l’écriture du maître, parmis toutes les adaptations, je ne saurais que trop vous conseiller Les mythes de Cthulhu par Breccia aux éditions Rackham.

And the last one, ne dit-on pas que l’on garde le meilleur pour la fin, Crime SuspenStories, chez Akileos également, l’éditeur nous propose un nouvel album qui met en avant des auteurs du patrimoine mondial de la Bande Dessinée. FrontLine Combat et Blazing Combat s’attardait sur les récits de guerre et d’aviations, dans cet opus c’est un florilège de récits des années 50′ qui sont regroupés.

Parmis les grands noms que vous retrouvez, vous avez: Frazetta, Wally Wood, Harvey Kurtzman, Jack Davis, Al Williamson… c’est bien logique si un grand nombre du grand public ignore leur noms, mais leur travail y est pour beaucoup pour ce qu’est devenue la Bande Dessinée aujourd’hui.

Ce n’est pas moins de 28 histoires que vous pouvez lire, des récits courts dans la même veine que les Alfred Hitchcock présente, où intrigue policière conjuge suspens et bizzarerie afin que les personnages perdent toute contenance devant les évènements.

C’est le genre d’ouvrage que je conseille à tous ceux qui aiment se faire des petites frayeurs, à lire le soir, seul, pendant que le vent fait bruisser les branches des arbres deriière la fenêtreet que les volêts grincent de façon lancinante, et soudain le silence vous fait sursauter car il vous parait tout à fait inhabituel. De belles soirées en perspective, bonne lecture.

 

 

Un commentaire sur “un peu de sciences, un soupçon de sciences occultes et une larme de frissons.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.