somewhere over the rainbow

J’ai fait le forcing pendant un long moment auprès de mes deux compères et j’ai eu gain de cause, du coup nous avons en magasin la série Rainbow de George Abe et Masasumi Kakizaki publiée par kaze. Et le mois dernier le 22ième et dernier tome vient de paraître et si d’un côté mon porte-feuille est soulagé, de l’autre je suis au regret de voir une si belle aventure se finir. Et oui, 22 tomes, c’est un sacré engagement de se lancer dans une série pareille, mais la bonne nouvelle, c’est de se dire que l’on ne va plus être dans l’incertitude de voir la fin et qu’en plus tout est disponible chez l’éditeur, contrairement à certains incontournables comme Vagabond ou Red Eyes que l’on ne peut même pas présenter en librairie.

Cette histoire débute 10 ans après la rédition du Japon, dans une maison de correction où 6 jeunes gens vont faire leur entrée. Mario Minakami (17 ans), Noboru Maeda (16 ans), Tadayoshi Tooyama (17 ans), Ryûji Nomoto (17 ans), Jô Yokosuka (16 ans), Mansaku Matsuura (17ans),  tous les six font partie de ces milliers d’enfants victimes des conséquences de la guerre et de la défaite du Japon. Livrés à eux même dans un pays en plein dénuement, ils ont plongé dans les coups fourrés ou la violence afin de survivre ou de protéger le peu qu’ils avaient. Ils vont faire la rencontre dans leur cellule d’un autre jeune homme, Rokurôta Sakuragi (18ans) qui va faire naître en eux des valeurs qui leur font cruellement défauts, la confiance, la solidarité ainsi que l’espoir, ils l’appelerons Anchan, le terme affectif et respectueux que l’on donne à un grand frêre;

Ils savent que tout ne sera pas facile, leur détention et la vie qui les attend à la sortie, aussi se font-ils la promesse de rester unis afin que chacun d’entre-eux puisse réaliser son rêve: devenir une star du rock, sortir avec une fille, manger à satiété, devenir champion du monde de boxe…

Au fil de la série, nous découvrons l’histoire d’un pays qui se reconstruit pendant l’occupation américaine, les traffics en tout genre florissent et permettent aussi bien de s’en sortir que de plonger dans les bas-fonds. Et lorsque le pays commence à s’en sortir économiquement, c’est une nouvelle forme de criminalité qui vient de et par l’étranger.

Je vous invite très fortement à passer le pas et découvrir cette histoire Humaine retranscrite par George Abe qui fait partie de cette  génération et qui a été somptueusement mise en image par Masasumi Kakizaki, si par contre 22 tomes, cela vous fait peur, le dessinateur a sorti un one-shot, hideOut aux éditions Ki-oon, une histoire en hommage à Stephen King et à son style fantastico-horreur.

C’est l’histoire d’un écrivain à succès qui va être victime de la crise comme tout le monde et se retrouver en rupture de contrat. Il ne peut se résoudre à l’avouer à sa compagne et accepte de devenir pigiste pour des romans de gare, et s’il veut garder le même standing de vie, il va devoir abattre une somme de travail considérable. Un drâme va venir bouleverser leur vie et ils vont profiter d’un voyage dans une île du pacifique pour renouer les liens de leur couple. Une petite ballade au milieu de la forêt dans la montagne, une panne et tout bascule.

Si Masamumi Kakizaki privilégie les décors très sombres dans chacune de ses histoires, il n’empêche que tout reste extrêmement lisible et on ne peut que rester bluffer devant son travail. Amateurs du genre n’hésitez plus et faites-vous plaisir.

Bonne lecture.

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