Il n’y a pas que le Spandex dans la vie

Les comics de super-héros, faut-il encore le répéter, sont largement majoritaire, certes, mais il n’y a pas qu’eux !
Et ces dernières semaines encore, deux albums témoignent de la vivacité de ceux qui vont au-delà des justiciers masqués.
« Northlanders » tout d’abord, (T.1 Sven le Revenant, éd.Panini) nous plonge en Europe à la fin du Xème siècle. Sven, voguant au large de Constantinople, apprend que son oncle a succédé à son père et a donc usurpé son héritage dans les lointaines contrées vikings. Et là on se dit « Humm… encore une histoire de vengeance et de reconquête du pouvoir à la force de l’épée…du sang et des tripes !« . Et bien oui et non en fait, car sans vous gâcher l’effet de surprise, disons que la couronne de quelques loqueteux vikings perdus sur leur terre stérile, Sven n’en a cure. Par contre, l’or amassé par son père lors des raids, ça c’est une autre paire de manche ! Surtout quand on veut garder un certain train de vie du côté du Bosphore.
Brian Wood, déjà scénariste du très efficace et très plébiscité (chez nous) « DMZ« , signe là un scénario sanglant mais tout en nuance, avec un héros à la moralité fluctuante. Il emmène le lecteur sans y toucher sur le terrain du choc et de la complémentarité des cultures. Quant à Davide Gianfelice, son trait nerveux permet de restituer l’intégralité de cette société crépusculaire et païenne. Du bon donc !
Ensuite, on part sur de la féérie et sur des mathématiques. En effet, 1) on adore Ted Naifeh : « Courtney Crumrin » est une série méconnue que tous devrait avoir dans sa bibliothèque (et en plus l’auteur est super sympa) 2) on adore Tony DiTerlizzi et ses illustrations… 3) … donc on adore aussi sa série « les Chroniques de Spiderwick » co-écrite par Holly Black. 1+2+3 = on adore « le Cercle » T.1 Les Liens du Sang par Ted Naifeh et Holly Black (éd.Milady). Avec un dessin beaucoup plus détaillé que dans ses œuvres antérieures, il met en scène une jeune fille qui commence à voir des choses… hors normes. Changelins, sangs mêlés, double vue, l’histoire ne réinvente rien mais puise dans le pot commun et renouvelle le folklore féérique traditionnel. Du bon donc bis !

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