Brigada tagada

brigada couvIl y aurait-il une exclusivité à la Mystérieuse Librairie ? Tout du moins comparé aux autres librairies Nantaises.

Il y a déjà un peu plus d’un an, Enrique Fernandez (Les contes de l’ère du cobra, Aurore, l’île sans sourire, le magicien d’Oz) lançait un nouveau projet de Bande Dessinée via le net et faisait appel à celles et ceux qui acceptaient de souscrire une précommande afin de pouvoir l’éditer. Comme beaucoup, nous aimions son travail, et nous avions décidé de participer à la réalisation, et si j’en crois la liste de remerciements que l’auteur adresse à tous ceux qui l’ont aidé, nous sommes la seule librairie Nantaise à y avoir cru.

brigada extrait1Et bien, ça ‘y est, l’album est réalisé, imprimé et vous pouvez venir le découvrir en magasin. L’attente fut longue, mais le résultat dépasse toutes nos espérances, le génie est au rendez-vous, tant pour une nouvelle prouesse graphique de l’auteur que pour une histoire riche en dynamisme et en aventure.

Le Voirandeer, être maléfique ou conquérant despotique, le mystère plane autour de son armée qui décime village après village, un brouillard est annonciateur de son arrivée et nul survivant pour témoigner de son attaque. Ceux qui ont tenté de l’affronter ne sont plus là, mais malgré cela, une nouvelle équipée se prépare: La Brigada. Ce sont des nains, féroces guerriers, mercenaires féroces mais dénués de toute organisation, au grand dam de celui qui vient de se mettre à leur tête. Chasseurs de monstres, ils nettoient les villages qui ont besoin de leurs services. Pour cette quête; ils bénéficient d’un sauf-conduit que les elfes, respectés par toutes les créatures, ont bien voulu leur attribuer, mais les subtilités des accords conclus pourraient leur réserver quelques désagréments…

brigada extrait2Cette nouvelle histoire n’est pas sans nous rappeler La légende des contrées oubliées, pour son subtil mélange d’aventure épique et d’humour, une nouvelle série pour laquelle il faudra être patient pour avoir la suite et qui espérons le, bénéficiera du soutien indéfectible de tous ceux qui ont aidé à la réalisation du projet que l’auteur n’a pas manqué de citer à la fin de son album, un gage de reconnaissance de sa part qui touchera certainement tous ceux qui croient en lui.

fashion couvun afficionado d’Alan Moore comme je suis, ne saurait manquer l’occasion de vous dévoiler son dernier album publié en France: Fashion Beast – La mode et la bête.

Ce projet fut monté avec Malcom Mc Laren dans l’optique d’un montage cinématographique, le projet n’ayant pas abouti, il fut dommage qu’il tombe aux oubliettes, et c’est quelques années plus tard qu’il ressurgit sous la forme de Bande Dessinée avec Antony Johnston en coscénariste et Facundo Percio au dessin.

fashion extrait2Une nouvelle fois, Alan Moore nous bluffe avec un projet étrange, un récit original, s’inspirant de La belle et la bête et de l’étrange parcours du couturier Christian Dior qui décida de vivre reclus, gardant sa part de mystère face à son génie créatif.

fashion extrait1Que de personnages étranges dans cette histoire qui semble se dérouler dans un mouchoir de poche, on a l’impression que tout se déroule dans le même quartier et que les personnages n’auront pas d’autre choix que d’être voués à se croiser. Déjà, les premiers protagonistes que l’on découvre habitent tous le même immeuble, dans les 4 appartements qui le composent, quatre groupe d’individus se préparent à sortir. Un couple d’hommes qui semblent être des policiers ou des membres d’un groupuscule extrémiste où l’ordre et la discipline sont de mise, ne faisant de place pour l’étrange ou la différence de genre. Ce qui contrebalance quelque peu avec le transformiste qui se prépare à partir à son travail, un poste de vestiaire dans une boîte de nuit, il se fait « belle », car dès lors que le nombre d’entrées est atteint et que nul ne sera plus accepté, il quitte son poste pour se donner en spectacle dernière la vitre qui domine la salle. Un autre résident de l’immeuble, Black Dandy, peaufine son style vestimentaire avant de se rendre en boîte afin d’en mettre plein les yeux à celles et ceux présents ce soir. La dernière locataire, elle, se verra refoulée au vestiaire, son humour décapant blessant son voisin, qui se venge avec subtilité en l’occupant pendant que la salle se rempli, lui refusant ainsi l’ accès à la soirée. La relation entre ces deux personnages n’en restera pas là, les déboires qui vont suivre les amènera à se retrouver dans d’autres occasions que je vous invite à découvrir.

green blood couvMasasumi Kakizaki, l’auteur de la génialissime série Rainbow, que mes deux collègues n’ont toujours pas lu, à croire que je les ai toujours déçus avec ms conseils (ignares va), ainsi que du one-shot, Hideout, manga d’horreur hommage à Stephen King, revient avec une nouvelle série toujours aussi décapante, et cette fois il nous livre un Western sombre se déroulant dans une New-York en pleine expansion: Green Blood.

Luke n’est pas né sur Tatouïne, non ! Il est d’origine irlandaise et lui et son grand frère Brad vivent à New-York à la fin du XIXe siècle, plus précisément sur l’île de Manhattan, l’endroit où s’accumule ces vagues d’immigrants venus chercher une vie nouvelle, pleins d’espoir. La désillusion est au rendez-vous, les conditions sont rudes et le jeune homme est obligé de travailler sur les docks à charrier de la marchandise comme n’importe quel adulte pour un salaire de misère. Il est pourtant obstiné et travaille courageusement et honnêtement, ce malgré les pressions des gangs qui gèrent le quartier et cherchent à agrandir leur main mise sur ce territoire hostile pour ceux qui sont sans le sou. Sa seule déception: son frère aîné, Brad passe son temps à faignanter toute la journée et ne les aide pas à subvenir à leur besoin, du moins en apparence car en fait, il est le tueur attitré des Grave Diggers, ce clan Irlandais que Luke cherche tant à éviter.

green blood extrait

The Grim Reapper, c’est le nom sous lequel il agit dans le plus grand anonymat, car nul ne ressort vivant d’une rencontre nocturne avec cet homme de main efficace. Que ce soit pour éliminer un membre d’une faction concurrente, ou un flic ripoux avide d’argent qui tenterait de les faire chanter, Brad effectue consciencieusement tous ses contrats.

green blood extrait2Masasumi Kakizaki rivalise de prouesse une nouvelle fois pour ce western, ses ambiances sombres sont un ravissement de détails, la richesse de ses cases ne souffrent absolument pas de la noirceur dominante de son trait, au contraire elle renchérit l’ atmosphère insalubre du contexte où se déroule l’histoire.

Ce nouveau western vient s’ajouter aux deux autres nouveautés du même genre que nous avions eu la chance de découvrir l’année dernière: The Arms Peddler et Peace Maker.

 

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