Coups de coeur

Le secret de la licorne (enfin révélé)

Le quatrième et dernier tome de la saga la licorne vient de sortir.

C’est l’occasion de faire le point sur cette série incroyablement spectaculaire.

 

 

 

 

 

 

Cette histoire se déroule durant la Renaissance, alors que la médecine est en pleine révolution.

L’histoire s’axe principalement sur le personnage d’Ambroise Paré, l’un des pionniers de la médecine moderne qui travaille de temps en temps pour la police afin de résoudre des enquêtes. Mais cette fois-ci, il va mettre les pieds dans une histoire bien plus complexe qu’il n’y parait. Dans cette aventure, il découvrira l’existence des « Primordiaux » créatures merveilleuses et mythiques capables de modifier leur morphologie et qui seraient liées aux mutations du corps humain. Un bien grand mystère pour Ambroise qui croit en la médecine moderne… Mais cette espèce est menacée par la « Vermine » (sorte de bactérie contre les « Primordiaux »). Et les seuls indices qui peuvent les aider se trouvent cachés dans 6 tapisseries sur lesquelles figurent une licorne. Ils devront les déchiffrer pour que l’aventure commence…

Sur un toile de fond historique, les auteurs nous plongent dans l’une des plus grandes périodes mais également la plus mystérieuse période qu’ait connue l’humanité. Des enquêtes et des mystères cachés dans des tableaux, un univers très proche de l’imaginaire de Léonard De Vinci.

Dans leurs quêtes fantastiques, nos héros iront à Paris, Milan, Venise… Si cette histoire est aussi réussie, c’est sans aucun doute grâce au talent inégalable d’Anthony Jean, véritable virtuose, qui a su dès le premier tome développer tout cet univers graphique extrêmement riche. Nous faisant voyager (Paris, Milan, Venise…) grâce à des décors somptueux. Les couvertures des albums expriment à elles seules la magie et l’univers dans lequel nous plongent les auteurs. Que ce soit dans des ruelles parisiennes, dans des souterrains renfermant un Kraken ou bien encore en plein Carnaval de Venise, il est impossible de ne pas se laisser envoûter par le dessin d’Anthony Jean, le grand architecte de ce récit. Qui je l’espère fera encore parler de lui très vite dans une nouvelle série.

Vous l’aurez compris ce duo d’auteurs s’est bien trouvé et a su créer une histoire qui restera parmi les  classiques de la BD des années 2000. Et ce n’est certainement pas ce 4 eme et dernier tome qui me fera dire le contraire. Car il s’agit d’un véritable feu d’artifice, les auteurs nous offrent leur bouquet final.

Alors vous aussi découvrez quel mystère se cache derrière la Licorne

Des crevettes à la turque, des crevettes-frites, des crevettes sauce révolutionnaire, des…

Oh, bon sang de bois ! Ah, ouais, quand même !! Surprise et satisfaction pour « Shrimp » ! Alors que, semaines après semaines, s’étalent sempiternellement des séries sans saveur (1), où rebondissements, chutes et autres effets de manche se devinent dès les premières pages, « Shrimp » interpelle. C’est un croc-en-jambe, qui surgit impromptu, sur un sentier narratif que l’on pensait – à tort – balisé.

Albert est cuisinier dans le plat pays. Sa spécialité : les crevettes qu’ils transforment en plat d’excellence. Comme Bouba dans un film bien connu, il est intarissable sur le sujet. Malheureusement, ses qualités et cette érudition très ciblée ne semblent pas émouvoir outre mesure Mia, voisine et cliente habituée dont Albert est l’amoureux transi. Cependant, le coeur de Mia n’est plus à prendre, Chang est là. Tout va peut-être basculer par l’oubli d’un billet sur une table… Voilà un album-surprise comme je les aime, qui frappe derrière l’oreille sans prévenir. Matthieu Donck, Benjamin d’Aoust et Matthieu Burniatont publié cet album aux éditions Dargaud sous la férule de MyMajorCompany BD. J’avais précédemment apprécié « Le Roi du Ring » pour sa fraîcheur et « Le Chômeur et sa belle » principalement pour la chute. Alors, lançons le débat : que pensez-vous de ce système participatif ? Vrai tremplin et belles opportunités ou fausse bonne idée ?

 

 

La bonne idée, c’est de se dire que, quand on a un aïeul illustre qui a vécu des aventures extraordinaires, autant en profiter ! La vie de Claude Alexandre de Bonneval a été tumultueuse, à l’image de son temps, la substance de scénarios forgés sur l’enclume de la Grande Histoire. Gwen de Bonneval a compulsé les mémoires de cet ancêtre dont le portrait orné la maison familiale. Restait maintenant à mettre en forme cette matière brute pour obtenir une véritable oeuvre, sortir du vrai pour du vraisemblable à même de captiver un lecteur. Mission accompli, Gwen de Bonneval brosse avec vigueur la vie tout en excès de cet officier du roi. Eclairant sans être didactique, relevé et efficace, le premier tome de cette tétralogie, prend son envol notamment grâce au talent d’Hugues Micol. Ce dernier adopte ici un style proche de celui utilisé dans « Le Chien dans la Vallée de Chambara« , avec un poil de réalisme. Découvrez donc « Bonneval Pacha » aux éditions Dargaud.

 

 

Pour finir, restons dans l’Histoire avec la biographie d’Olympe de Gouges, figure marquante bien que méconnue de la Révolution Française. Réitérant ce qui avait fait le succès de Kiki de Montparnasse, Catel et Bocquet dépeignent une société et une période historique à travers la vie de cette femme atypique, amoureuse des arts et de la vie. Par le spectre de sa propre existence, c’est bien tout un monde qui se révèle au lecteur. Avec efficacité, par tranches de vie, les auteurs nous éclairent sur l’engagement politique d’Olympe tant auprès des esclaves que des femmes, mais aussi sur ses moeurs, sur ses contradictions, ses maladresses. Attention, ce beau pavé de la collection Ecritures de Casterman se mérite, on ne le lit pas d’une traite. Il se savoure petit à petit…

Alors, convaincus ?

(1) : une allitération, je m’entraîne pour la sortie de « De Cape et de Crocs » !!

2 livres pour prendre les armes, 2 livres pour rire aux larmes + 1 bonus

A l’approche des éléctions, est-il bon de vous proposer des ouvrages qui traitent de révolution? Sans hésiter, oui. On a eu dernièrement le sublissime Scarlet de Bendis et Maleev, mais dans les toutes dernières parutions voici 2 ouvrages intéressants.

Un nouveau titre dans la collection Rivages/Casterman/Noir: Les amis de Pancho Villa de james Carlos Blake adapté par Léonard Chemineau et mis en couleur par Scarlett Smulkowski et sophie Dumas. Pourquoi tous les citer, alors que l’on vous parle rarement des coloristes? Peut-être par oubli habituellement, ou pour avoir moins de noms à mettre dans l’article très certainement. Pour l’heure, Viva Zapata, non je déconne, Viva Pancho Villa, ou Viva Villa comme le disait si bien Serge Gainsbourg. Rodolfo Fierro alias Le Boucher a été l’un des généraux de l’armée du Révolutionnaire Pancho Villa. Zapata au sud, lui au nord, ils vont isoler et destabiliser le gouvernemnt alors en place, mais leur allié d’hier Carranza devient l’ennemi de demain.

Voici l’histoire de la révolution méxicaine, de cette armée de paysans qui réussit à voler plusieurs trains gouvernementaux, leur permettant de se déplacer en nombre et rapidement. Rivalisant d’audace, ces révolutionnaires ne sont pas des héros sans tâche, on vous les montre braillards et ripailleurs, des hommes portés par la passionaria avec ses bons et ses mauvais côtés.

La mort est partout, par les victimes et les bourreaux, mais rappelons l’engouement de ce pays qui la fête si dignement, pour eux c’est une compagne qui reste à vos côtés, fidèle mais fatale.

Félicitations à Léonard Chemineau qui voit publié son premier album l’année de ses 30 ans.

Révolution toujours, en décembre 2010, il y avait l’évènement majeur à suivre. lequel?

Ceux qui répondent l’élection de Miss France, ou bien le Téléthon, sont priés de sortir et en silence je vous prie.

Ceux qui par-contre ont dit unanimement « L’ouverture de La Mystérieuse Librairie Nantaise », vous pouvez rester, mais je reconnais ma faiblesse devant la flatterie. Non ce n’est pas ça non-plus.

 La bonne réponse misérable vermisseau, était la chute de Ben Ali, ce soulèvement tunisien précurseur des évènements à travers le Moyen-Orient. Tout n’est pas fini pour autant, la Tunisie, l’Egypte, la Lybie, la Syrie… Ils continuent tous à faire parler d’eux et pas pour nous envoyer une carte-postale pour nous dire que tout va bien et que les enfants s’amusent comme des petits fous.

Bref, Eric Borg et Alex Talamba, abordent l’évènement au travers du regard d’un jeune homme, le meilleur ami de celui qui a très certainement été un des éléments les plus déclencheurs: Mohamed Bouazizi, qui s’immola le 17 décembre et mourru de ses blessures à 26 ans le 4 janvier 2011.

Sidi Bouzid Kids, dans la collection KSTR de Casterman est l’histoire de notre société, de ces phénomènes qui se répètent à travers le monde, que ce soit dans une dictature ou bien une démocratie, la précarité et la misère pour le peuple, l’argent et le déni pour les puissants. Seulement pour ceux qui ont tout perdu ou bien n’ont aucun espoir de gagner quoique ce soit, plus rien ne les retient de dire ASSEZ!

Pour tout l’aspect descriptif de l’évènement, les auteurs nous donnent un petit dossier à la fin de l’ouvrage, sur les personnages mais également sur des éléments qui ont aidé à ce qu’il soit médiatisé et prenne cette ampleur.

Génération Révolution, je crois que c’était le titre d’une minute à la fin du journal d’ARTE fin d’année dernière qui revenait chaque jour sur l’un des pays du proche-orient qui avait vécu des bouleversements dans l’année écoulée. Et bien, j’y ai trouvé le même intérêt à lire cette histoire, qu’à regarder ces reportages.

Bon, dans toute bonne guerre, révolution, période de troubles…ou d’éléction présidentielle, il est toujours bon de garder le sens de l’humour et de se détendre un peu.

Connaissez-vous le terme Strip en bande-dessinée? c’est une histoire en quelques cases (3, 4, 6…) souvent humoristique, ce genre de narration n’est pas si évident qu’il en a l’air.

Qui n’a pas rêver de ces terres de légendes, avide de rêves et de conquêtes, qui n’a pas voulu voir ses pas, le guider vers le pays maya à la recherche et la découverte des mystérieuses… aventures de Christophe Colomb qui, comme le remercie Lénaic, l’auteur de sa biographie parue chez Le stylo  bulle éditions, sans lui, ben oui, on n’aurait pas eu les mystérieuses cités d’or et son fameux condor tout en or.

Ce sympathique album de la collection Tire-ligne revisite en petites séquences le voyage du découvreur qui n’a pas donné son nom à l’Amérique.

Voici une bien singulière et sympathique vision de celui qui n’a pas donné son nom au continent de l’ouest, de son départ jusqu’à son retour « triomphale », en passant de la convivialité de la vie à bord aux premiers contacts avec les autochtones: c’est en tout point un choc de cultures.

 

C’est du très grand, très bon, je me suis vraiment marré avec Le bus de Paul Kirchner aux éditions Tanibis  une simple idée, un homme qui prend son bus. Une infinie possibilité d’histoires s’offre à vous.

L’album est en noir & blanc, ce qui freine parfois certains lecteurs, mais pour la petite touche hypnotique que cela amène avec un décor répétitif qui devient vite familier, les gags s’en trouvent vraiment mis en valeur. Paul Kirchner fait preuve d’ingéniosité, il joue avec son personnage, son thème, son décor et avec l’idée.

 Un petit air de Scènes de la vie de banlieue de Caza, un soupçon de Marc-Antoine Mathieu et une touche de Eisner. Bon c’est peut-être exagéré, mais c’est bon et ça détend.

Dans l’univers du strip, le chevelu et moi-même vénérons Franck Cho et son univers complètement alluciné de Liberty Meadows qui fut publié en France sous le nom de Psychopark par les éditions Vents d’Ouest. Nous espèrons toujours une éventuelle réédition pour le représenter en magasin.

 Liberty Meadows est un asile pour animaux atteints de troubles psychiatriques plutôt typiquement humaines. Dean, un cochon ex-masquotte d’une équipe de football américain universitaire est là pour désintoxication d’alcool et de tabac, il a quelques problèmes également avec sa méthode de séduction. Leslie est une grenouille taureau mâle hypocondriaque. Ralph est un ours nain qui s’est échappé d’un cirque où il était ours-canon. L’ingénu Truman, canard de son état, accompagné de son fidéle Oscar, véritable saucisse à pattes. Sans oublier toute l’équipe soignante et l’auteur qui intervient pour les interludes (sous la forme d’un singe).

 

 

Billy Bat le nouveau Urasawa

Kevin Yamagata, né en Californie en 1920, de parents japonais immigrés, est un dessinateur de comics dont la série phare, Billy Bat, remporte un grand succès aux États-Unis. Sa vie va changer quand un homme va lui dire avoir déjà vu son personnage dans un manga édité au Japon depuis des années. Notre héros ne supporte pas l’idée d’avoir plagié quelqu’un et part pour le Japon afin de rencontrer l’auteur du manga. Mais il va y découvrir bien plus que ça. Car son personnage est utilisé depuis de nombreuses générations dans différentes cultures. Qui ou quoi se cache réellement derrière cette chauve souris ???

Urasawa l’auteur de Monster, 20th Century Boys et Pluto revient avec cette nouvelle série. Au départ on trouve beaucoup de points communs avec 20th Century Boys: un mystérieux logo est le centre de l’intrigue et de multiples flashbacks nous aident à comprendre petit bout par petit bout cette histoire. Mais l’écriture tellement envoûtante de Urasawa nous embarque à chaque fois. En effet, sans savoir ni pourquoi ni comment, lorsque je lis l’un de ces albums, je me retrouve à ne plus pouvoir décrocher jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à lire. Peu importe l’histoire ou la thématique, il fait parti de cette grande lignée d’auteurs qui savent raconter des histoires, c’est un conteur moderne qui utilise les supports de son époque.

Si vous restez sceptique et que vous pensez relire encore le même genre de thriller que « Monster » ou « 20th century boys », vous vous trompez. Peut-être que le premier volume peut vous le faire penser. Mais dans le second, quand vous commencez à comprendre où l’auteur veut en venir, il change brusquement de direction pour vous faire découvrir autre chose… C’est en cela qu’il est fascinant, il ne se laisse jamais aller à la simplicité. Il nous laisse imaginer des millions de scénarios possibles entre la sortie de chaque album. Pour arriver à avoir des scénarios aussi denses, il plonge sa fiction dans des contextes réels, il est extrêmement documenté, ce qui permet au lecteur de pouvoir se projeter dans l’histoire. Cette caractéristique apporte également un grand plaisir à chaque relecture, car on découvre toujours un petit élément caché auquel on n’avait pas prêté attention.

Cette série a déjà toutes les qualités d’une grande série culte et on attend la suite avec impatience. Nul doute que chaque nouveau numéro sera un événement. Pour moi, cette série vient directement dans le panthéon de la BD tout comme « Monster », « 20th century boys » et « Pluto » qui s’adressent aussi bien aux amateurs de mangas, qu’aux amateurs de 9eme art.

Fire Walk with Me

Bon, allez, j’avoue : oui, je recycle mes titres (surtout ceux qui me font sourire moi, égoïstement). Celui-ci, je l’avais utilisé dans feu Pavillon Rouge (magazine des éditions Delcourt) pour chroniquer le premier tome de la cultissime et géniale série « Powers« .

Fusion Comics, label transfuge de Soleil à présent dans le giron de Panini, a eu la bonne idée de rééditer les deux premiers tomes de cette série atypique. Dans un monde où les super-héros sont le lot quotidien (et pesant) des habitants de cette métropole américaine, une brigade criminelle spécialisée est indispensable. Christian Walker et Deena Pilgrim sont inspecteurs de cette section chargée d’enquêter sur toutes les affaires liées aux « surhumains ». Et ils vont avoir sur le dos la mort de Retro Girl. Alors, pourquoi, me direz-vous, avoir utilisé ce titre et réitérer aujourd’hui ? Hé bien, comme dans Twin Peaks, en définitive, la résolution du meutre, qu’il soit de Lara Palmer ou de Retro Girl, importe peu. L’accent est mis sur cet univers étrange et bigarré, sur les relations entre les deux coéquipiers, sur les zones d’ombre qui peu à peu s’éclairent… Cet album est paru en 2000 scénarisé par Brian M.Bendis et dessiné par Mike A.Oeming. Trois années auparavant, une autre série avait attiré les poncifs du super-héros sur des terrains novateurs : Astro City de Kurt Busiek et Brent Anderson, une vrai perle ! Le public était mûr pour intégrer ces séries décalées, à la fois respectueuses et impertinantes. Dès ses premières oeuvres, Bendis usa de son artifice artistique qu’il affectionne tant : la joute verbale, le dialogue mitraillé, la logorhée tenace. Et avec efficacité ! Quant à Oeming, son dessin radical et racé intrigua de prime abord pour ne plus lâcher ensuite.

Cette série comporte six enquêtes et continue encore aujourd’hui, avec des rumeurs persistantes et toujours fluctuantes d’adaptation TV.

 

 

Lorsque Strangers in Paradise est arrivé en France aux éditions Le Téméraire, Terry Moore n’était pas connu… Et aujourd’hui, pas plus ! Et pourtant, ce serait passer à côté d’un grand raconteur d’histoire que d’ignorer son travail. SIP (comme disent les intimes) mais également Echo, publié à l’heure actuelle aux éditions Delcourt. Alors que l’avant-dernier tome s’offre à vos regards avides, revenons sur cette série atypique. Alors que Julie prend des photographies en plein désert du Névada, elle assiste à l’assassinat commandité d’Annie, scientifique et pilote, qui teste une nouvelle armure conçue en métal liquide. Puisque l’assassinat est perpétré à coups de missiles, voilà que des fragments d’armure tombent et adhèrent à la peau de Julie. Les ennuis commencent… Terry Moore a su mêler avec harmonie science-fiction et peinture des sentiments dans Echo, comme il avait su faire cohabiter thriller et soap-opera dans SIP. Ses femmes sont fortes, fragiles et attachantes, ses personnages tout en nuances et en contradictions… Alors que le final s’annonce apocalyptique, hâtez-vous de découvrir cette série marquante.

 

 

 

 

 

 

Pierre Boulle, vous connaissez ? Si vous dîtes non, vous pouvez être de bonne foi et mentir quand même. Quelque soit votre âge, vous avez eu l’occasion de cotoyer l’héritage cinématographique de son oeuvre littéraire, avec plus ou moins de bonheur. En écrivant en 1963, La Planète des Singes, cet auteur français ne devait pas se douter de la longévité des thèmes abordés. Aujourd’hui, les éditions E.Proust propose la traduction d’une nouvelle saga dans cet univers où les primates intelligents règnent sur le monde. Sauf que dans cette histoire imaginée par Daryl Gregory et dessinée par Carlos Magno, les hommes et les singes sont arrivés à une paix instable mais néanmoins présente. Il ne faudrait qu’une étincelle pour que la guerre s’enflamme de nouveau. Or l’archonte est assassiné par un humain… La qualité de cette série, qui comportera trois tomes, réside dans un dynamisme et une plongée immédiate dans l’histoire. En effet, nul besoin de reprendre la totalité de la saga, soit vous l’avez vu en film, soit vous devinerez le dessous des cartes à la lecture.

Voilà, trois comics qui ne faudrait pas râter en ce moment. Après, c’est vous qui voyez !!